Elle avait été sauvée des flammes le 15 juillet. Sylvie Flender, 77 ans, retraitée, était dans son appartement au 15 rue des Reynes à Cagnes-sur-Mer quand la friteuse a pris feu. « Les flammes ont dévoré ma cuisine, mon salon et mon entrée. Il y avait de la fumée partout. Je suis sortie par les escaliers avec mon chien grâce à l’aide d’un pompier. Ça m’a vraiment choqué », raconte la retraitée. Ce jour-là, Najib Mosbahi, qui travaillait à quelques pas de l’immeuble de Sylvie Flender est également intervenu pour sauver la Cagnoise.
Depuis, la sinistrée est logée par son fils qui vit en colocation à Nice. « Mais ce n’est pas durable, raconte-t-elle. Il faut que je trouve une situation plus pérenne surtout à mon âge. » La femme de 77 ans « cherche partout, mais ne trouve rien. Mon assurance peut me dédommager autour de 850 euros, mais personne ne veut me louer un logement pour une courte période… Le temps de réaliser les travaux dans mon appartement sinistré qui pourraient prendre plusieurs mois, au moins jusqu’à la fin de l’année. » Et de poursuivre: « J’ai des réponses d’agents immobiliers ou de propriétaires, mais ils me disent clairement qu’ils préfèrent louer pour des étudiants pendant neuf mois. »
« C’est le sort qui s’acharne sur moi »
La retraitée jure avoir fait une centaine de demandes. Et se dit « épuisée par toutes ces démarches qui ne débouchent sur rien. J’ai perdu mon fils aîné d’une leucémie foudroyante en décembre l’année dernière. C’est le sort qui s’acharne sur moi. Je ne demande pas grand-chose, juste un petit studio de 20m² ».
La mairie de Cagnes-sur-Mer explique avoir accompagné – via son Centre communal d’action sociale (CCAS) – Sylvie Flender. « Nous avons initié avec elle toutes les démarches pour l’incendie. Et nous l’avons mise en lien avec l’association Secours famille pour qu’elle ait des vêtements. Elle a été transportée par nos services chez son fils à Nice », explique la Ville. Depuis le 11 août, le CCAS n’a pas eu de contact avec la retraitée.
Sylvie Flender regrette que « Cagnes-sur-Mer n’ait pas de logements d’urgence ». Une réalité confirmée par la mairie de Louis Nègre qui invoque: « Il n’y en a pas plus dans les communes voisines. »
Mais la Ville souhaite trouver une solution: « Le CCAS va prendre attache à nouveau avec Sylvie Flender. Parallèlement, les équipes sont en train de se renseigner auprès [d’une résidence dans le centre de Cagnes-sur-Mer] afin de savoir si un studio serait disponible et si cela correspondrait à son budget. »