Olivier Faure «aurait dû consulter les maires de son camp», a déclaré le maire PS de Saint-Ouen Karim Bouamrane (PS).

Ni un, ni deux, mais bien cinq drapeaux. Ce lundi 22 septembre, jour de la reconnaissance par la France d’un État palestinien, la mairie de Saint-Ouen va déployer non seulement le drapeau palestinien, mais «avec en dessous», les drapeaux «de la France, de l’Union européenne, de l’ONU, d’Israël et de la paix», a déclaré le maire PS de Saint-Ouen Karim Bouamrane (PS) dans un entretien accordé à la Tribune dimanche.

«Je milite depuis mes 15 ans pour la reconnaissance d’un État palestinien», a souligné le maire. Karim Bouamrane a rappelé qu’il avait «toujours dénoncé» la «politique génocidaire et colonialiste du gouvernement d’Israël, incarnée par Benyamin Netanyahou et l’extrême droite israélienne», tout en «appelant à la libération des otages détenus par le Hamas».


Passer la publicité

Une déclaration «inappropriée et maladroite»

Le maire pointe du doigt deux «militantismes pacifiques», incarnés d’une part par les Palestiniens «qui se battent pour une reconnaissance de leur État» et les Israéliens «qui se battent pour la paix et la destitution de M. Netanyahou». Les ignorer, selon Karim Bouamrane, c’est laisser libre cours au courant, qui «dans nos quartiers» en France, «monte le musulman et le Juif l’un contre l’autre».

Le maire de Saint-Ouen en a profité pour adresser une pique au secrétaire général de son parti, Olivier Faure, qui a déclenché la polémique en appelant les maires de France à pavoiser aux couleurs palestiniennes le 22 septembre. «Sa déclaration, sur la forme, a été inappropriée et maladroite», a affirmé Karim Bouamrane. «Sur un sujet qui porte une charge émotionnelle aussi forte, un responsable de parti se doit de consulter les maires de son camp.»