Par

Cédric Nithard

Publié le

21 sept. 2025 à 11h59

S’il n’a jamais été véritablement au premier plan, Thierry Tsagalos n’est pas un inconnu dans le paysage politique montpelliérain. D’abord à l’UMP, il s’est fait connaître à l’UDI sur la liste de Joseph Francis aux municipales en 2014 sur laquelle figuraient des personnalités comme l’écologiste François Vasquez ou l’ancien député LREM Jean-François Eliaou, avant un passage éphémère justement à LREM avant de rejoindre en 2020 le Rassemblement National. Un parti pour lequel il espère être le candidat qui fera basculer Montpellier aux municipales. Et même si la capitale héraultaise, historiquement à gauche, résiste contrairement au reste du département, Thierry Tsagalos entend bien percer ce coffre-fort. Également connu pour faire vivre le débat politique en tant qu’administrateur de pages sur les réseaux sociaux où se confrontent tous les bords, il plaide pour un Rassemblement National « respectable » débarrassé des spectres du Front National d’autant plus en pointant les dissensions au sein d’une gauche dont il cible particulièrement La France Insoumise.

Métropolitain : Vous êtes le responsable RN à Montpellier, commençons directement, serez-vous candidat aux municipales en mars prochain ?

Thierry Tsagalos : J’ai demandé une investiture au Rassemblement National. Je souhaite et j’espère être investi afin de conduire une liste. J’ai déjà plus d’une cinquantaine de personnes prêtes à me suivre sur la liste et une trentaine de plus en soutien actif pour la campagne. C’est une investiture à la fois RN et UDR le parti d’Éric Ciotti en ayant le soutien de Julien Gabarron, député de la 6e circonscription de l’Hérault et délégué départemental du RN, et de Charles Alloncle, député de la 9e circonscription dont je suis le suppléant. Nous sommes rejoints localement par le parti Identité Libertés de Marion Maréchal. Parmi les personnes autour de moi, il y a aussi des personnes issues de Debout La France de Nicolas Dupont-Aignan, des anciens LR, UDI mais aussi d’anciens Frêchistes.

Des anciens Frêchistes ?

Au delà des étiquettes, les Montpelliérains veulent quelqu’un qu’ils connaissent, qu’ils identifient et auquel ils font confiance. Je pense cocher ces cases par rapport à mes combats, les élections auxquelles j’ai participé et mes interventions dans les médias. Il y a une gauche plus ancienne que celle d’aujourd’hui qui me paraissait plus raisonnable, plus républicaine, plus laïque et qui ne tombait pas dans le wokisme. Les gens en rigolaient il y a quelques années mais ils voient aujourd’hui que ce n’est pas qu’une vue de l’esprit. Regardez, Paul Watson, qui est une grande figure écolo, est invité à La Fête de l’Humanité et il se fait huer par une partie. Les choses ne sont jamais uniformes ou monolithiques. Aujourd’hui, la gauche s’autocancel de l’intérieur.

C’est aussi l’histoire de tous les courants politiques que d’avoir des débats et fractures internes. Le Front National n’y a pas échappé à son époque.

Sauf que l’on ne rentre pas dans la « cancel culture ». Marine Le Pen a fait des choix et des arbitrages par rapport à son père, mais elle n’a pas « cancel » son père. Ce sont deux choses différentes. Le Rassemblement National aujourd’hui est un parti plus populaire, plus large et beaucoup plus accepté. Il y a quelques années Gérald Darmanin a débattu avec Jean-Marie Le Pen et sur certaines choses il avait raison, pourtant il est aujourd’hui avec Emmanuel Macron. J’ai relu cet été plusieurs livres de Georges Frêche, Jean-Claude Gayssot, Pierre Bérégovoy, Claude Allègre… et c’est pareil, c’est une gauche qui n’a rien à voir avec celle d’aujourd’hui. Aujourd’hui, la gauche se divise et déboulonne des statues. On le voit ici, Michaël Delafosse passe son temps à se disputer avec LFI ensuite il est allié avec eux, et demain ? Ce n’est pas faux ce que je dis.

En politique, il y a quand même les circonstances à prendre en compte.

Il y a certes les circonstances, mais quand on est alliés on ne passe pas son temps à se traiter d’antisémite ou d’islamophobe tous les deux jours. Cela va loin, ce ne sont pas de petites dissensions. Mais, demain, Michaël Delafosse n’est pas prêt à ne plus s’engager avec LFI et pour autant il gouverne à la Métropole avec René Revol, qui est un vice-président important portant le projet d’incinérateur à plastiques. Au passage sur ce dossier, je partage les inquiétudes émises quant à la santé publique par d’autres composantes politiques à Montpellier.

C’est par ailleurs vous le Rassemblement National qui êtes la raison de cette alliance aux élections au nom du barrage républicain.

C’est dommage qu’ils n’aient pas grande chose à proposer au-delà que de s’opposer au Rassemblement National. Mais finalement c’est en train de s’écrouler. Les castors se sont alliés de LFI jusqu’à une partie des LR en juillet 2024. J’appelle ça les accords de la honte. Ce sont des gens qui ne partagent rien et cela donne la cacophonie à l’Assemblée nationale et au gouvernement. Ils sont incapables d’avoir une majorité et de s’entendre sur des idées. Aujourd’hui, majoritairement, les jeunes et moins jeunes soutiennent le Rassemblement National qui a une cohérence intellectuelle.

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Quelle est votre volonté en constituant votre liste ?

Ma volonté c’est de rassembler des personne qui ont des compétences et des convictions telles que de défendre la France, Montpellier et les intérêts des habitants, c’est à dire réduire la dette.

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Justement, avez-vous déjà des propositions ou des pistes pour un programme ?

J’ai trois premières propositions. D’abord de tripler la police municipale pour atteindre les 650 agents. On veut respecter les fonctionnaires. Je suis très étonné depuis de nombreuses années de voir des fonctionnaires en dépression ou dont les dossiers d’avancement sont parfois mis en retrait, voire des fonctionnaires qui aimeraient travailler, mais sont mis de côté. Aujourd’hui plus de 300 agents ne travaillent pas et pourtant un certain nombre sont prêts à le faire. Si demain on veut embaucher plusieurs centaines de personnes dans la police municipale, nous aurons besoin de cadres, de dirigeants, de personnes sur le terrain… L’idée est de puiser les bonnes idées, même à gauche, et les talents dans tout le vivier de la métropole et de la mairie. Si on peut proposer à des agents de changer d’orientation, on aurait tort de s’en priver. Il y a des choses qu’il faudra supprimer, mais cela ne veut pas dire que l’on enlève des postes, on leur demandera de nous rejoindre sur des rôles plus utiles pour les Montpelliérains. Prenons l’exemple de la Maison de la Démocratie, personne ne sait à quoi ça sert, pourquoi on ne flècherait pas les agents qui y travaillent sur de la police municipale, des crèches ou d’autres services ? Vous verrez que si demain on fait confiance aux fonctionnaires, il y a énormément de talents qui peuvent s’éveiller et sans doute faire mieux que des agences externes de conseils ou de communication. Parmi les fonctionnaires il y a sans doute énormément de créatifs donc imaginez les économies que l’on peut faire. Et il y a bien d’autres gisements d’économie que je suis en train de cataloguer mais l’idée que les Montpelliérains doivent comprendre, c’est que ce sont des économies sans toucher à leur confort. C’est une mesure très forte car on aimerait sur un premier mandat diviser la dette par deux.

Montpellier étant historiquement à gauche, vous y allez avec quelle ambition ?

On y va avec l’ambition de gagner la ville. Et je suis parfaitement clair, je pense que la ville est basculable. Pourquoi ? Parce que notre liste rassemble des amoureux de Montpellier, des personnes qui veulent rendre sa grandeur à Montpellier et, en réalité, cela dépasse largement le cadre du RN. Comme je l’ai dit, on rassemble des personnes de tous horizons. Quand on a avec nous des personnes qui ont voté à gauche par le passé, ce ne sont pas des personnes dogmatiques donc je pense que la ville peut basculer. Pas sur un duel mais sur une triangulaire ou une quadrangulaire, on peut la faire basculer.

C’est une description que fait aussi Isabelle Perrein quand elle parle des personnes autour d’elle. Joseph Francis étant derrière elle, vous, alors à l’UDI, étiez sur sa liste en 2014 aux municipales, des ponts sont-ils possibles ?

Tout d’abord, j’ai énormément de respect pour le chef d’entreprise Joseph Francis. J’ai bien travaillé avec lui en 2014 mais la différence c’est que l’UDI était alors beaucoup plus à droite qu’aujourd’hui. On menait déjà une lutte civilisationnelle contre le wokisme. J’ai retrouvé des posts de 2013 où déjà je regardais les dangers de la théorie du genre. D’ailleurs, aujourd’hui, beaucoup d’amis homosexuels sont aussi dans ce combat et ne comprennent pas pourquoi on en arrive à des dérives. Plus personnes ne comprend rien et beaucoup d’homosexuels votent désormais RN parce que la gauche devient dingue, ce n’est plus celle qu’ils ont connu il y a vingt ans. Pour revenir à votre question, j’ai rencontré Isabelle Perrein il y a un an et demi quand elle a démarré en politique. Je l’ai trouvé sympathique. On s’est revus par la suite et je lui ai proposé de rejoindre l’UDR en lien avec mon député Charles Alloncle. Elle n’a pas voulu pour, m’a t-elle dit, ne pas perdre son électorat de centre gauche. J’ai donc compris qu’il n’y avait plus d’union des droites et donc qu’elle était plutôt dans le centre gauche et un peu le centre. Je pense que c’est aussi pour ça qu’elle a obtenu le soutien officiel de l’UDI. Chacun ses idées, mais selon moi elle va diviser le pôle central macroniste et sera peut-être une candidature mortelle pour Patricia Mirallès.

Sur la sécurité, vous n’avez pas l’impression qu’elle chasse sur les terres du RN ?

Non, car elle ne veut pas toucher aux financements des associations wokistes, des associations comme SOS Migrants ou SOS Méditerranée. Nous pensons que pour bien s’occuper des Montpelliérains, y compris des immigrés car le but n’est pas de renvoyer les gens chez eux, avant d’aller chercher de nouvelles personnes, alors qu’il n’y a pas de logement ou d’emploi pour tout le monde, occupons-nous déjà des habitants. Sur ce sujet de l’immigration, il n’y a que nous, plus personne ne veut y toucher, car ils ont peur.

Est-ce parce que le RN a basculé du nationalisme au patriotisme que vous arrivez aujourd’hui à vous démarquer sur cette question ?

À Montpellier, nous sommes sur une union des patriotes. Je me souviens des élections en 2020, tout le monde a parlé de sécurité. Après il faut être en cohérence avec soi-même. Le Parti Socialiste n’est pas un parti très fort sur la sécurité. Par exemple, Christiane Taubira a supprimé tellement de places de prison, qu’on est en train de payer tout ça.

Pourtant, sur la sécurité, Michaël Delafosse se fait attaquer par une partie de la gauche.

Parce que cette partie de la gauche est folle et c’est un très gros point faible pour Michaël Delafosse. Il est allié à des fous. Rendez-vous compte, sur des sujets y compris comme l’économie, son ancienne adjointe Coralie Mantion a manifesté contre l’aéroport de Montpellier alors qu’il faudrait développer davantage cet aéroport, dont on a besoin pour développer le tourisme et faire venir de grandes entreprises. Cette gauche complètement folle qui se bat contre des rocades qui permettent d’éviter des embouteillages, contre des statues, contre des aéroports et pour des pays étrangers. Est-ce qu’il n’y a pas mieux à faire en France ? Et cela pour zéro influence à part se faire plaisir. Après, ce que fait Michaël Delafosse en matière de sécurité, ce n’est pas fou. On est très loin du compte.

La sécurité n’étant pas un problème propre à Montpellier, tous les maires, quelque soit leur étiquette politique, y est confronté. Ne craignez-vous pas de vous enfermer dans ce piège si vous êtes élu ?

Si vous prenez le cas de Beaucaire, dirigée par Julien Sanchez, l’insécurité a beaucoup diminué, parce que vous augmentez les effectifs de la police municipale, le nombre de caméras et que vous asséchez les associations qui font venir beaucoup d’immigration. Et attention, ce n’est pas parce que vous êtes étranger que vous êtes un délinquant, mais quand vous arrivez en France sans emploi, sans logement et que vous êtes à la rue, vous finissez victime ou bourreau. Comment faire autrement ? Donc cela ne sert à rien de faire venir des personnes si on n’a pas d’emploi déjà pour nous. Quel est l’intérêt sinon de semer le chaos. Même des gens de gauche peuvent le comprendre. Ce n’est pas une question de gauche ou de droite mais comme le RN le défend donc les autres ne veulent pas dire la même chose. Si c’est la logique, il faut être capable de le dire. Il y a une impunité totale sur les mineurs qui peuvent déjà avoir commis plusieurs délits. Ce n’est pas un combat d’aujourd’hui. En 2018, j’ai fait une conférence de presse pour une maman dont le fils a été poignardé par un mineur albanais. Quand un gamin de 16 ans n’a plus aucune logique, plus aucune règle, qu’il peut se filmer en insultant la police, aller où il veut et commettre des délits comment voulez-vous qu’un jeune s’insère dans la société ? Et la plupart du temps ces jeunes viennent de pays où les règles sont extrêmement dures et qui pour certaines ne sont pas acceptables comme la peine de mort pour les homosexuels dans certains pays donc pour certains on a raison de les accueillir, je ne suis pas extrême, je fais la part des choses. D’autant que certains de ces pays ont plus de croissance économique que nous. D’ailleurs, aujourd’hui, des usines Renault sont au Maghreb et pas à Montpellier. Et si on voulait en implanter une, je ne sais pas si une partie de la gauche ne serait pas contre.

Que représente aujourd’hui le RN à Montpellier ?

Aux Européennes nous avons fait 15,9%, je trouve que c’est un score qui n’est pas si petit que ça à l’échelle de la métropole et sur un scrutin à la proportionnelle intégrale. Aux législatives, que ce soit Charles Alloncle et nos autres candidats à la députation, en moyenne sur leurs circonscriptions au deuxième tour, on frôle les 30%. Charle Alloncle fait 30,9% uniquement sur les bureaux à Montpellier avec des bureaux très à gauche. Malgré tout, nous arrivons à augmenter nos scores. Nous sommes très soutenus. Quand on tracte sur les marchés, les gens nous aiment bien.

Jusqu’à présent, le RN à Montpellier, c’était Alain et France Jamet, puis Djamel Boumaaz ou Olaf Rokvam aux précédentes municipales. Vous inscrivez-vous dans cette continuité ou revendiquez-vous une autre lignée ?

Avant toute chose, Djamel Boumaaz n’a jamais eu sa carte au RN et je pense que c’est quelqu’un de peu recommandable. C’est un indésirable au RN sur des sujets comme l’antisémitisme que nous combattons farouchement. Quant à Olaf Rokvam, je ne vais pas revenir dessus car le RN lui a enlevé l’investiture en raison de la présence de Djamel Boumaaz sur la liste. Quand on découvre ensuite, par des bandes sonores sorties dans la presse, qu’il a oeuvré dans l’ombre avec des personnes aujourd’hui élues et employées à la mairie de Montpellier (ndlr : en janvier 2020, après que Clothilde Ollier, en désaccord avec Manu Reynaud sur les alliances à conduire dans la campagne, ait perdu l’investiture EELV et changé de directeur de campagne pour Jean-Yves Dormagen, après la fuite d’un sondage commandé par la candidate, ce dernier rencontra Djamel Boumaaz qui avait publié les résultats sur les réseaux sociaux. Voyant que la conversation était enregistrée à son insu, Djamel Boumaaz s’empara du téléphone de Jean-Yves Dormagen et passa ensuite plusieurs coups de téléphone à Patrick Vignal, député LREM alors candidat, Manu Reynaud, et Benjamin Téoule, directeur alors du média en ligne Le D’Oc, les enregistrant à son tour, également à leurs dépens. Ce sont ces enregistrements qui ont ensuite été dévoilés dans la presse, vous comprenez que l’on est sur quelque chose d’assez noir. Comme vous évoquez Djamel Boumaaz, je tiens à recontextualiser, mais je n’ai pas envie de revenir dessus, car le but n’est pas d’attaquer les personnes parce que je préfère être sur les projets et les idées. La liste RN a donc perdu l’investiture et heureusement car on ne pouvait pas travailler dans ces conditions. Personnellement, j’ai été piégé, je ne partageai pas du tout sa présence. Je ne l’ai su qu’après le dépôt de la liste à la date limite. Donc, nous, on considère qu’il n’y a pas eu de liste RN aux municipales en 2020.

J’allais vous demander comment vous aviez vécu cette campagne ?

Je ne tiens pas à revenir dessus sinon je serai obligé de communiquer sur les personnes impliquées et je n’ai vraiment rien contre eux. Je pense que c’est une erreur de leur part mais ils ont dialogué avec quelqu’un qui postait des insignes nazis sur Facebook. Et c’est cette gauche qui est à la mairie aujourd’hui. Mais je refuse de rentrer dans ce type d’attaque. Mon combat est de défendre ceux qui galèrent à Montpellier, de redresser la ville, d’améliorer la sécurité mais ceux qui sont contre les homosexuels ou les juifs, je suis contre eux. Je combats ces personnes là.

Ce ne serait pas votre première campagne sur une liste mais la première comme tête de liste, qu’est-ce que cela change ?

Je vais pouvoir défendre avec ma personnalité des idées novatrices et des idées chocs qui permettront de rendre sa grandeur à Montpellier. J’ai déjà évoqué la police municipale et la baisse de la dette, la troisième est de rouvrir le tunnel de la Comédie. Plusieurs candidats ont expliqué que rien n’allait et qu’il fallait faire des audits. Moi je n’ai pas besoin d’audit, nous savons qu’il faut rouvrir le tunnel de la Comédie, il faut que les voitures puissent accéder à la ville et au centre-ville. Les cyclistes sont les bienvenus mais nous avons aussi besoin des voitures. Il faut que les commerçants puissent travailler de nouveau. N’oublions pas une chose aussi, en France, 5 millions de personnes sont atteintes d’affections de longue durée. Des personnes qui, pour des raisons évidentes de santé, ne peuvent pas faire de vélo, de trottinette ou pour certaines même prendre les transports en commun donc elles sont obligées de prendre leur voiture. Tout comme des personnes âgées. Nous devons rouvrir la ville.

De l’UDI en passant très brièvement par LREM au RN, comment expliquez-vous ce cheminement politique ?

LREM cela n’a pas duré longtemps, je n’ai eu aucune responsabilité ou participé à aucune élection et d’une certaine manière la carte était très facile à avoir avec un simple mail. Mon vrai cursus politique, c’est dix ans à l’UMP, puis vice-président dans une UDI qui était alors beaucoup plus à droite qu’aujourd’hui et ensuite j’ai basculé au RN en 2020. Ce cheminement s’explique par une déception des partis traditionnels qui critiquaient tout le temps le RN mais finalement quand j’ai fait la conférence de presse en 2018 avec cette maman courageuse dont le fils a été poignardé, aucun parti ne s’y est intéressé. Et on m’a dit, y compris des députés, que si je voulais faire carrière en politique il ne fallait pas que je parle de ces sujets sensibles. Mais ce sont des sujets sensibles où les victimes s’accumulent à Montpellier. Si on est élu en étant rémunéré pour cela et que l’on ne s’occupe pas des sujets les plus graves, à quoi cela sert d’être élu ? Il reste quoi ? Déboulonner des statues et parler de pays étrangers ? C’est tellement lamentable en vérité. Je pense que lorsque vous êtes un maire, et même si un maire n’est pas responsable de tout car comme vous l’avez dit il y a une conjoncture nationale, qui est dans un parti allié avec un parti qui veut généraliser la drogue, qui fait l’apologie de la violence, dont certains sont des délinquants ou des dealers, dont les députés tiennent des propos antirépublicains et ont des comportements violents à l’Assemblée nationale… comment voulez-vous incarner l’autorité quand vous êtes la gauche à Montpellier ? Cette gauche perd toute crédibilité selon moi. Si demain je suis maire de Montpellier, outre de tripler la police municipale, et d’autres mesures de sécurité arriveront dont j’expliquerai le financement, je serai présent après tout règlement de compte. C’est hyper indispensable. On ne peut pas laisser des mères de famille qui perdent leur gamin sans aucun soutien.

Ce cheminement correspond-il aussi dans le temps avec la dédiabolisation du RN qui vous a convaincu ?

Je pense que le RN est un parti respectable. Je vois des dérapages racistes ailleurs et souvent cela passe inaperçu. J’en ai même vu à l’époque à l’UDI, pas localement, mais un maire avait été exclu pour des paroles malheureuses. Plus personne n’en parle alors que si cela s’était passé au RN tout le monde en parlerait encore. On dit souvent que des fondateurs du FN ont fait partie de la collaboration. Je rappelle que François Mitterrand a été décoré de la Francisque, que plusieurs fondateurs de l’Europe ont aussi été des collaborateurs, que le responsable de la rafle du Vel’ d’Hiv’ Maurice Papon a été ministre dans un gouvernement centriste… mais qui en parle à part quelques théoriciens ? il y a eut des personnes de tous les partis dans les deux camps. Par exemple, le maquis Bir-Hakeim, le numéro 2 était un nationaliste très à droite. J’ai rencontré des descendants de résistants de ce maquis et, de ce que j’ai compris, plus de la moitié de ce maquis était nationaliste. Mais qui en parle ? Je suis d’accord pour rendre hommage aux Communistes qui ont résisté, mais beaucoup ont collaboré avant de résister. Donc on se sert de cela pour attaquer le RN. Je ne suis pas là pour ressortir des dossiers mais si on le fait pour le RN, on doit parler de l’ensemble de l’Histoire. Moi je suis arrivé au RN en 2020.

Justement, je ne remontais pas aussi loin que la Seconde guerre mondiale mais je songeais au travail réalisé par Marine Le Pen pour rendre le RN plus respectable que le FN de son père. Est-ce que c’est cela qui vous a convaincu de rejoindre le RN ?

Ce que j’ai pu voir, c’est que c’était un parti avec des gens biens et localement je n’ai jamais entendu de propos racistes contrairement à d’autres partis traditionnels. J’ai vu des gens qui sont des amis des juifs et ces derniers votent Marine Le Pen ou Jordan Bardella aujourd’hui. Ce que je reproche aux partis traditionnels sur la sécurité, c’est qu’ils ont un traitement ethnique des délits. Je fais une conférence sur des mineurs isolés albanais et on me dit que je les catégorise. Sauf que l’association qui les accueillent, financée par nos impôts, ne les regroupe que par nationalité. Donc le traitement ethnique se fait déjà par la gauche car ce ne sont que des associations de gauche. Je pourrai citer d’autres exemples comme les Roms qui ne sont regroupés que dans des villages de Roms. Qui fait un traitement ethnique ? La logique voudrait qu’ils se mélangent aux autres. On ne regroupe pas des vagues d’Italiens ensemble ou on ne fait pas des cités qu’avec des Algériens.

C’est aussi un choix culturel si les personnes se regroupent. Vous ne pouvez pas imposer cela à une communauté.

Je ne sais pas. Les politiques et les associations ne devraient pas accepter de les regrouper par nationalité. Si l’on veut s’assimiler à la France, on doit être mélangé à tout le monde. C’est quand même la gauche qui défendait le vivre ensemble. On ne leur impose rien. Ils viennent en étant clandestin, aidés par des associations financées par nos impôts, on n’a pas assez de logements ou de travail pour eux et notre sécu est en déficit. En réalité c’est incroyable là où on en arrive. Ensuite, ils multiplient les délits en étant mineur et quand j’arrive en disant qu’il faut faire quelque chose, on me répond que comme ils sont étrangers on ne peut rien faire et rien dire. Il ne faut pas faire de vague. C’est grave et finalement il est là le vrai racisme que de faire des différences. La logique voudrait que l’on n’en fasse pas d’autant plus s’ils sont clandestins.

Pour aborder différents sujets, quel est votre point de vue sur le mouvement Bloquons Tout et la journée du 10 septembre ?

Je l’ai suivi sur les réseaux sociaux et je me suis baladé à Montpellier. Je n’ai pas vu du tout la même chose que lors des Gilets Jaunes ou que lors des manifestations anti-pass sanitaires ou lorsqu’il y avait des fermetures de théâtre. J’ai vu finalement quelque chose de très ancrée à gauche, à l’extrême gauche, de très syndicalisée. LFI a complètement pourri ce mouvement, donc on a vu de la casse, des abri-bus détruits, des dégradations sur le tramway… Je veux bien qu’on me dise en quoi cela va résoudre les problèmes de précarité. Au contraire, on s’en prend, dans une ville de gauche, à des services publics qui sont utilisés principalement par les classes moyennes et populaires. Il n’y a aucune cohérence. Le problème de cette gauche, c’est qu’elle n’est pas capable de manifester sans casser. Alors peut-être que Macron prend un malin plaisir à provoquer une forme d’impunité chez les Black Blocs et je crois sincèrement qu’il utilise ce levier pour pourrir la situation. Et, en plus de cela, cela sert le dessein de Jean-Luc Mélenchon qui veut mettre la pression sur un phénomène de chaos et de violence car, dans une certaine mesure, il est pour le chaos et une forme d’insurrection. C’est pour ça que je pense que LFI n’est pas un parti républicain et que Michaël Delafosse devrait prendre l’engagement de ne plus jamais s’allier avec LFI compte tenu de tout leurs dérapages mais aussi leur lien avec l’antisémitisme.

Vous dites que LFI a perverti le mouvement Bloquons Tout, un mouvement dont on a pu constater être né durant l’été plutôt dans une mouvance aux idées proches de la mouvance patriote.

Je ne sais pas si cela vient de la mouvance patriote. Pour être transparent, je pense qu’il faut se méfier des ingérences étrangères. Des pays peuvent avoir un intérêt à nous déstabiliser. J’ai manifesté avec les Gilets Jaunes au début, contre les théâtres fermés, contre le pass sanitaire, mais tous ces mouvements partent d’un bon principe mais très rapidement ils sont pourris par les violences. Il y a une impunité incroyable sur ces Black Blocs qui ont plutôt l’air d’être des fils à papa. Attention, on a parfaitement le droit d’être bien né, je n’ai aucun souci avec ça, mais, quand on est bien né, on ne va pas casser des abris-bus ou brûler des poubelles, on ne s’en prend pas aux plus faibles et aux classes populaires, on ne va pas casser des vitrines ou bloquer des facs. En rappelant que les jeunes qui y étudient n’ont souvent pas les moyens financiers d’aller dans de grandes écoles donc vous bloquez des étudiants des classes populaires et même des étrangers venus en France pour étudier et qui n’ont qu’une seule année pour réussir. Finalement, cette gauche s’en prend de plus en plus aux plus faibles.

En tant que suppléant du député Charles Alloncle, vous êtes pour une dissolution, une destitution ou rester en l’état durant deux ans ?

Nous sommes pour une dissolution, afin de donner une majorité au camp national RN-UDR. En parlant de Charles Alloncle, sans exagérer, je pense que c’est un excellent député et qui demain peut-être appelé à de hautes fonctions si on avait une majorité à l’Assemblée et qu’un Premier ministre en était issu. Il peut faire partie des grands réformateurs en France. En sachant que le RN-UDR a un programme de baisse des dépenses publiques très ambitieux sans toucher au confort des Français. On veut toucher aux agences de l’État comme l’Arcom ou l’ADEME. Quand on supprime une chaîne comme C8, l’intérêt est très faible. Quel est l’intérêt d’avoir une agence pour cela et en plus cela crée un écart entre les partis du système, les médias traditionnels et le peuple. On l’a vu durant les Gilets Jaunes avec de leur part un mépris à leur égard. Il y avait aussi une incompréhension des Gilets Jaunes vis à vis des médias parce qu’ils les assimilaient au système. C’est pour ça qu’il faudrait peut-être que les médias reflètent davantage la diversité de l’opinion sur ce que pense le peuple et en étant moins dans les éléments de langage gouvernementaux.

Parce que vous ne pensez pas que c’est le cas actuellement ?

Je vais vous donner un exemple simple. Sans jouer les pleurnicheuses, le Rassemblement National à Montpellier fait 16% aux Européennes et c’est tellement dur d’avoir un article, on a tellement de personnes qui ne nous répondent pas. Malheureusement, même si vous ne le désirez pas, les gens assimilent les médias au système. Pour eux, les castors, le front républicain, ce sont tous les médias du système d’une certaine manière.

Quand on voit Cnews, Valeurs Actuelles, le JDD, L’Incorrect… il y a de quoi faire pour le RN.

Oui, mais toute la gauche a demandé la censure de Cnews. S’ils pouvaient la supprimer, ils le feraient. Est-ce que moi demain je vais demander l’interdiction d’un livre de Mélenchon ? Bien sûr que non. Avant cet entretien, cela fait combien de temps que vous n’aviez pas parlé du RN dans Métropolitain ?

On a couvert les précédentes municipales et on fait un bilan de chaque élection.

Cela fait quatre ans que je suis au RN à Montpellier et vous ne m’aviez jamais répondu. C’est juste sincère. On a fait 16% et à côté on va parler de partis qui ne représentent rien à Montpellier comme par exemple le MODEM qui a des articles partout. Je ne suis pas jaloux, je suis content que l’on parle de tout le monde mais quand je pense que pour un parti qui est majoritaire au niveau départemental son exposition médiatique est très faible. Si on prend Métropolitain, je n’ai jamais été cité une seule fois.

Traitant en général les articles politiques, j’évoque les personnes élues à Montpellier et à la Métropole quelque soit le parti et tous les candidats aux élections municipales comme ce fut le cas du RN lors des précédents.

Je suis suppléant de Charles Alloncle. Pour la gauche, c’est plutôt un séisme d’avoir un député RN-UDR qui a gagné la 9e circonscription aux portes de Montpellier. Je suis un des architectes de sa victoire mais il n’y a eu aucune couverture. Pour dire la vérité, nos députés sont un peu remontés contre certains médias et quand il y a des élections, là les médias leur court après parce qu’il y a un devoir d’avoir une couverture équitable. Et, parce que j’entretiens de bon rapport avec les journalistes, on m’appelle pour faire le lien avec eux. C’est là où les gens du RN en ont marre parce qu’ils disent que les médias sont d’un seul côté malheureusement.

Il y a quand même eu une histoire compliquée entre le FN/RN et les journalistes.

Et le comportement de LFI avec les journalistes ? Du côté du RN, on regarde ça et on est effarés.

Vous avez quand même conscience aussi que pendant longtemps c’était problématique de donner la parole au Front National. Il y a des propos qui étaient particulièrement difficiles à entendre de la part de Jean-Marie Le Pen et d’autres personnalités.

Moi je suis au RN depuis 2020. Mais je vais vous dire une chose, la gauche est très hypocrite. Qui a choisi de mettre Le Pen dans les médias pour diviser la droite ? On le sait tous. Il y a un peu d’hypocrisie dans tout cela. Maintenant, c’est l’intérêt de tout le monde de parler de tous les partis, ce sera plus démocratique. Les gens veulent avoir un point de vue diversifié et, encore une fois, d’un point de vue démocratique, cela me parait normal. Comment ne pas parler d’un parti qui a fait 16% alors que les autres droites ont fait 3-4% ? Évidemment quand je serai investi tout le monde parlera de moi, mais je n’ai besoin d’aucun médias pour cela. Il suffit que je dise une connerie sur internet et ce sera repris. J’exagère peut-être mais il faut parler de tout le monde de manière normale régulièrement. J’ai fait plus d’une quarantaine de tractages lors des Européennes notamment à Montpellier sur les marchés et on est bien accueillis. Évidemment, il y a toujours des personnes qui ne sont pas intéressées ou qui sont plus abruptes. Et tous les autres partis, quand je les croise, je dis bonjour et on se sert la main.

Par rapport à son passé, il faut peut-être aussi que le RN gagne et prouve une forme de respectabilité.

On me connaissait avant 2020, j’avais participé à d’autres élections. Sur ma liste tout le monde est le bienvenu et les personnes de toutes les origines sont les bienvenues. Certains d’ailleurs voudraient venir, mais ce n’est pas que nous les en empêchons, c’est que lorsqu’elles viennent, elles sont attaquées vigoureusement par la gauche. C’est une forme de racisme aussi.

Voyez-vous ce qu’il se passe aux États-Unis avec Donald Trump comme un modèle pour le RN ?

Non, ce que je vois c’est que la France doit défendre ses intérêts. Je me rends compte que l’Europe a bradé les intérêts européens et français contre les frais de douane de Donald Trump. Elle n’a pas su se défendre et réagir. Je constate que Donald Trump défend son pays mais que nous, nous ne défendons pas assez le nôtre. J’estime qu’il faudrait davantage regarder les intérêts français.

Et sur ce qu’il se passe à l’intérieur du pays entre les patriotes pro Trump et ses opposants ?

Je vois un pays très fracturé à cause de la gauche américaine. Les Démocrates sont devenus fous comme la gauche français. Là-bas, ils en sont arrivés à imposer dans des écoles des toilettes non-binaires. C’est à dire que l’on impose dans des établissement publics des toilettes pour des personnes qui se définissent ni mâle ni femelle.

Parallèlement, il y a aussi les interdictions de nombreux livres dans les bibliothèques qui sont quand même assez inquiétants.

Bien sûr et des livres ont été brûlés à cause de la cancel culture. On en a vu énormément et je suis d’accord avec vous, je suis contre cela évidemment. On ne doit pas brûler des livres. On peut ne pas être d’accord et on doit débattre mais aujourd’hui quand on voit que certains déboulonnent des statues de Saint-Louis ou de Jeanne d’Arc, où va-t-on ? Je pense que la gauche américaine est complètement folle et que Trump a été élu sur ce sujet car le camp démocrate n’est plus du tout crédible.

Sur la radicalisation des débats, avec l’assassinat de l’influenceur pro-Trumpi Charlie Kirk, craignez-vous que cela se produise en France ?

J’espère évidemment que cela ne va pas s’importer en France. L’influenceur Charlie Kirk aimait débattre et d’ailleurs son slogan était « Prouvez-moi que j’ai tort » donc il n’hésitait pas à dialoguer avec des personnes de gauche très radicalisées. Et ils ont fini par le tuer car on sait maintenant que c’est un radicalisé de gauche qui l’a tué. Donald Trump a échappé à un attentat donc on voit que cela devient très violent et c’est inquiétant. J’espère que cela ne va pas arriver en France. Aujourd’hui, il y a un tel sentiment d’impunité dans le camp de l’extrême gauche. Et d’ailleurs, LFI n’est pas qualifié comme tel par le conseil d’État qui est aussi complice. Avec les dingueries qu’ils font ? Comment voulez-vous que la confiance des Français reviennent dans de telles conditions ? C’est pour ça que l’on espère une dissolution, remporter les législatives et la prochaine présidentielle. Mais nous, notre modèle c’est la France, ce n’est pas forcément de singer ce qu’il se passe ailleurs. Cela ne veut pas dire qu’ils ont tort mais chacun a sa propre culture et ses propres règles.

Vous êtes entraîneur personnel, comment expliquez-vous cette vague masculiniste et de patriotisme associée à l’extrême droite autour du développement du corps à travers certains influenceurs notamment ?

Je pense que ce sont des jeunes qui se sont mis à la musculation pour être mieux dans leur corps. Mais c’est vrai que je constate une dérive chez certaines personnes même si je n’en ai jamais rencontré au RN. Je pense que ce sont des personnes extérieures au parti. Après ce n’est pas parce que vous êtes musclé que vous êtes masculiniste mais c’est vrai que certains influenceurs ont mis la musculation en avant. Pourquoi ? Il faudrait leur poser la question. Peut-être que cela fait vendre d’être musclé ou peut-être est-ce lié à la vague de déconstructivisme de la gauche et que cette image n’attire plus les jeunes aujourd’hui. Mais je n’ai pas vraiment d’explication, je n’ai pas rencontré de jeune comme ça au RN. Je pense qu’une partie d’entre eux sont radicalisés et qui sont extérieurs à toute formation politique.

Et justement par rapport à la radicalité d’extrême droite, considérez-vous des groupes comme la Ligue du Midi par exemple hors du champ républicain et indéfendables ?

Je suis dans un combat politique et je suis pour le non violence. Je suis pour un combat démocratique dans le débat, l’acceptation des autres et la capacité à les faire changer d’avis. Si je rencontre quelqu’un d’extrême gauche ou de très radicalisé à droite et même des jeunes de quartier qui sont parfois énervés, je leur dis que la violence ne sert à rien. Cela crée des règlements de compte et des gamins se retrouvent blessés. Dans un camp comme dans l’autre, il ne faut pas tomber dans la violence.

Pour terminer, vous êtes administrateur d’un groupe et d’une page Montpellier Politique, comment voyez-vous son rôle ?

Je pense qu’il y a un rôle démocratique intéressant et c’est quelque part la seconde partie des médias. D’une certaine manière, c’est un peu le salon où on va discuter de prises de position de gauche comme de droite car tout le monde y est présent. C’est un peu comme une agora, peut-être un endroit de respiration démocratique. Les échanges sont en ce moment un peu vif et c’est parfois difficile de tout gérer. Je vais sans doute laisser l’administration à quelqu’un d’autre le temps des élections. Des fois cela s’envenime dans les deux camps, souvent des personnes qui ne sont pas encartées. Je leur dis, aux gens de gauche, de droite et du centre, essayons de nous respecter, d’être courtois et de débattre pour avoir un vrai débat de fond sur les municipales. Certains essayent de salir les autres sans même les connaître, en disant des choses fausses. Ce n’est pas mon idée de la politique. Jamais je ne vais pas inventer des choses fausses sur les politiques à Montpellier pour les attaquer. Et si demain on attaque Michaël Delafosse sur quelque chose de sa vie personnelle qui n’a pas de rapport avec la politique, sur ça je le défendrai.

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