Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, était en Provence jeudi 17 et vendredi 18 avril. Arrivé par le train de nuit Paris-Briançon, il a d’abord échangé avec la Région sur la desserte du Briançonnais, puis a rencontré des chefs d’entreprises à Marseille. Avant de reprendre le TGV pour Paris, il a répondu aux questions de La Provence.
Vous avez rencontré, vendredi à Marseille, des acteurs économiques. Pourquoi ?
La SNCF, ce n’est pas qu’à Paris. J’ai souhaité rencontrer les acteurs économiques de Marseille et Aix, parce que nous sommes d’abord une entreprise, aussi. C’est important que les chefs d’entreprises sentent que l’on veut développer l’activité. On veut être des partenaires des entreprises locales, de l’emploi, de la formation. Cela passe par le transport de voyageurs, mais aussi par le fret, avec tous les enjeux du port.
Comment plus inciter les salariés à délaisser leur voiture pour le train ?
Une entreprise moderne doit se soucier de la mobilité de ses salariés. Souvent, on ne pense pas assez au ferroviaire, alors que pour rentrer dans Marseille, le TER est rapide, sûr, fréquent, confortable. Grâce à la Région notamment, qui met beaucoup d’argent dans sa politique ferroviaire. Je pense aussi à l’intermodalité. On peut se garer à la gare, et prendre le train pour rentrer dans Marseille, puis les transports, le vélo. Il faut promouvoir ces solutions pour que les salariés perdent moins de temps, et d’argent dans leur transport.
« La SNCF est l’un des premiers employeurs de la région »
Vous avez recruté 788 personnes dans la région en 2024. Économiquement, que pèse-t-elle aujourd’hui, pour la SNCF ?
Elle est l’une des grandes régions ferroviaires de France. Elle a tout. Le TGV, le fret, les trains régionaux, de grands projets avec les Jeux olympiques de 2030. Le groupe SNCF est l’un des premiers employeurs de la région, avec 10 677 salariés, et à peu près autant de salariés indirects chez nos sous-traitants. Chaque année, nous achetons pour 450 millions d’euros. C’est beaucoup d’argent qu’on met dans l’économie. Au total, les activités de la SNCF pèsent environ 20 000 emplois dans la région. On recrute des conducteurs, agents de maintenance, aiguilleurs en CDI.