Par
Maréva Laville
Publié le
21 sept. 2025 à 12h32
La France Insoumise et les Écologistes feront bande à part au premier tour des Municipales dans la Ville rose. En cette fin septembre 2025, la formation emmenée par Régis Godec pour les Municipales 2026 à Toulouse a décliné à une large majorité la proposition d’alliance au premier tour formulée par François Piquemal. Candidat au Capitole, l’actuel député (LFI) de la 4ᵉ circonscription de la Haute-Garonne espérait incarner une union écolo-insoumise — derrière lui, donc —, en contrepartie de la promesse d’une présidence de Toulouse Métropole confiée aux Écologistes. Mais les militants verts ont balayé cette idée, préférant une tête de liste « démocratiquement désignée ». Ils vont désormais plancher sur l’union (ou pas) avec le reste de la gauche, dont le Parti socialiste. Le point.
Les Écolos ont tranché sur la proposition des Insoumis
Suite à la proposition du parti de Jean-Luc Mélenchon d’une cogouvernance « réellement partagée et équilibrée » entre insoumis et écolos à la Mairie et à la Métropole de Toulouse, déjà annoncée il y a quelques mois et confirmée ce lundi 15 septembre 2025, les Écologistes – rejoints par le parti Archipel Citoyen durant l’été dans la perspective du premier tour –, ont tranché jeudi 18 septembre au soir, lors d’une assemblée générale.
L’alliance Insoumis – Écolos rejetée par 82 % des adhérents
« La proposition faite par La France insoumise aux Écologistes d’une alliance dès le premier tour a été rejetée à 82 % (par les adhérents, NDLR). Le groupe local a considéré que leur proposition d’union sans processus de désignation de la tête de liste était contradictoire avec la méthode démocratique portée par les Écologistes », indique le parti politique à Actu Toulouse. Rien de surprenant tant cette volonté était clairement affichée dès le début d’année 2025 par les Écologistes.
“Avec Hélène Cabanes, nous proposons une méthode et un cap politique capable de construire un rassemblement des forces de gauche et écologistes », réagit par ailleurs Régis Godec, le chef de file. « Nous incarnons l’espoir d’une alternance politique à la majorité actuelle ».
Une direction politique partagée par leurs partenaires d’Archipel citoyen, qui ont, eux, désigné pour chef de file Maxime Le Texier. Ensemble, ils imaginent un « dispositif d’union » pour « convaincre l’ensemble des formations de gauche de former une seule liste de rassemblement, la plus large possible et en mesure d’incarner l’alternance à Jean-Luc Moudenc ».
Le duo Écolos-Archipel citoyen s’alliera-t-il au PS et ses alliés ?
Faute d’alliance avec LFI, ces deux partis trouveront-ils le chemin de l’union avec un troisième bloc de gauche, mené par le Parti socialiste (PS) ? Le PS et son chef de file François Briançon militent pour une coalition avec les communistes (PCF), Génération. s, le PRG, Place publique, le MRC… et les Écologistes ainsi qu’Archipel citoyen. Ouvertement sans les Insoumis. À l’instar de LFI, le PS avait également avancé l’idée de laisser la présidence à la Métropole… aux Écologistes. « Je suis très, très optimiste sur la possibilité d’arriver à un accord », déclarait alors François Briançon (PS) à Actu Toulouse, au mois de juin.
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Ces huit partis parviendront-ils à sceller une alliance dès le premier tour ? Ou la gauche partira-t-elle en au moins trois listes ? Jeudi soir, les adhérents écologistes ont réaffirmé leur position : « La motion adoptée à 89 % par les adhérent·es affirme que l’union devra se faire autour d’éléments programmatiques partagés, d’une juste représentation des poids des formations politiques, d’une gouvernance partagée et d’un processus ouvert de désignation d’une tête de liste ».
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Pour les communistes, LFI « fait le jeu de la droite »
Sur ce dernier point, tous semblent d’accord. Les six formations de gauche – Génération. s, MRC, PCF, Place Publique, PRG et PS – ont signé « un modèle de rassemblement respectueux de toutes et tous, sans imposer ni méthode unique ni tête de liste », rappelle le PCF dans un communiqué adressé à Actu Toulouse, qui tacle au passage la décision « d’isolement » de La France insoumise, « imposant une démarche non unitaire, faisant ainsi le jeu de la droite ».
« Lors d’une récente réunion à huit, avec Archipel citoyen et les Écologistes, nous avons discuté de l’Union des gauches et des écologistes, avec pour objectif la constitution d’une nouvelle majorité municipale », souligne le PCF, qui soumettra cette union au vote de ses 400 adhérents en octobre. « Nous réaffirmons que le collectif de gauche actuellement en construction peut l’emporter face au collectif de droite ». Affaire à suivre.
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