Par

Thomas Martin

Publié le

21 sept. 2025 à 22h36
; mis à jour le 21 sept. 2025 à 22h37

L’ex-Premier ministre Michel Barnier (Les Républicains) est arrivé en tête du premier tour de la législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris. Michel Barnier a recueilli plus de 45,2% des voix, selon les résultats définitifs. Son adversaire socialiste, Dominique Bredin,  arrive en seconde position avec 31,4%. La participation n’était que de 25%. Les deux adversaires se retrouveront face à face dimanche 28 septembre pour le second tour.  Derrière, le candidat RN Thierry Mariani rassemble 7,5% des votes et son adversaire zemmouriste Hilaire Bouyé 6%.

Seul député LR de la capitale ? 

Après une décision du Conseil constitutionnel déclarant inéligible le député Jean Lassucq (Renaissance) à l’issue des législatives anticipées provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale en 2024, en raison d’irrégularités dans les comptes de campagne du député, les électeurs de cette circonscription électorale qui comprend le 5e et des parties des 6e et 7e arrondissements de la capitale, étaient appelés à élire leur nouveau représentant à l’Assemblée nationale

Le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République apparaît désormais bien placé pour devenir le seul député LR de la capitale, dont les 18 circonscriptions sont partagées depuis 2022 entre la gauche et les macronistes.

Si Renaissance a consenti à soutenir M. Barnier dans cette circonscription qu’elle tenait pourtant depuis huit ans, la décision de l’ancien négociateur du Brexit de prendre comme suppléante Florence Berthout, membre du parti Horizons, a passablement irrité.

Candidat mais pas électeur

Michel Barnier, 74 ans, avait en outre dû affronter le courroux de la maire LR du 7e arrondissement, Rachida Dati, qui avait menacé de se présenter face à lui, le soupçonnant d’avoir des ambitions municipales et lui reprochant son manque d’ancrage parisien.

Celui qui avait fait de la Savoie son fief électoral pendant des années – député, sénateur, président de l’assemblée départementale – avait assuré vivre « depuis douze ans » dans cette circonscription des beaux quartiers de la rive gauche de la capitale, qui longe la Seine du jardin du Luxembourg à la Tour Eiffel, pour justifier sa candidature.

Mais c’est à la faveur d’une procuration donnée par « un ami » qu’il s’est rendu aux urnes dimanche, faute d’inscription sur les listes électorales parisiennes.

La socialiste Frédérique Bredin, 68 ans, a également déjà connu le Palais Bourbon en tant que députée de Seine-Maritime.
L’ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports (1991-1993) fut également maire de Fécamp, députée européenne, avant de prendre la tête du Centre national du cinéma entre 2013 et 2019.
Lors de cette campagne, elle a reçu le soutien de l’ancien député macroniste de la circonscription entre 2017 et 2024, Gilles Le Gendre.

Avec AFP

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