C’est l’un des scandales politiques de la décennie, qui n’a pas eu le retentissement national qu’il aurait mérité.
Trois ans après les révélations sur l’affaire du chantage à la sextape, le procès s’ouvre ce lundi à Lyon.
Le tribunal correctionnel s’apprête à accueillir plusieurs prévenus soupçonnés d’avoir muselé les ambitions politiques du 1er adjoint au maire de Saint-Etienne, Gilles Artigues, en le faisant chanter avec une vidéo de lui dans laquelle il se fait masser par un homme.
Le principal protagoniste, qui nie toute implication et qui a refusé de démissionner malgré la tempête locale, c’est le maire stéphanois en personne. Gaël Perdriau comparaîtra à Lyon aux côtés de son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, de son ex-adjoint Samy Kéfi-Jérôme et du compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet.
Gaël Perdriau est poursuivi pour des faits d’association de malfaiteurs, de chantage, de soustraction et de détournement de fonds publics.
Les débats vont durer toute la semaine, jusqu’à vendredi. Et toute l’histoire déjà largement commentée et révélée par la presse va être resservie.
Gilles Artigues a-t-il été piégé par tous les prévenus, qui ont organisé le guet-apens et le tournage de la sextape ? Ou bien Gaël Perdriau a bénéficié du travail de collaborateurs trop zélés ?
Au-delà de l’affaire judiciaire, le procès conditionnera l’avenir politique de Gaël Perdriau. Elu en 2014, il n’a pas souhaité annoncer s’il repartirait pour un troisième mandat l’an prochain. L’édile stéphanois attendrait de connaître son jugement avant d’éventuellement partir en campagne.
Gilles Artigues lui, a déjà fait le deuil de sa carrière politique.