Déjà candidat en 2001 face à Alain Juppé (3,74%), Karfa Diallo, devenu conseiller régional en Nouvelle-Aquitaine, se présente comme le candidat des quartiers et de la diversité pour les élections municipales à Bordeaux, en 2026.
À la tête de la liste sans étiquette «Couleurs bordelaises», étendard sous lequel il avait rassemblé 3,74% des voix face à Alain Juppé aux élections municipales Bordelaise en 2001, Karfa Diallo remet le couvert en 2026. Désormais âgé de 54 ans et élu au conseil régional de Nouvelle Aquitaine (EELV), l’homme politique entend incarner «une candidature de contribution au débat» pour les élections municipales à Bordeaux, en 2026.
Le quinquagénaire, essayiste et militant pour que Bordeaux assume son passé négrier, veut représenter «les colères et les voix étouffées par les représentations politiques actuelles». Il souhaite ainsi devenir le porte-parole des quartiers populaires. «Je fais de l’éducation populaire depuis une vingtaine d’années, je réponds aux doutes sur l’identité et la colère : les quartiers populaires sont confrontés à des problématiques qui ne sont pas encore suffisamment prises en compte», explique-t-il au Figaro. Avant d’insister : «Cette frange de la société civile doit avoir droit de cité et l’avenir de Bordeaux doit s’écrire avec toutes et tous ; et pas seulement une élite bourgeoise et conservatrice déconnectée de la réalité.»
Celui qui se définit aussi comme «le candidat de la diversité» espère mettre fin à «la ségrégation territoriale et la relégation économique des quartiers populaires où le taux de chômage est hallucinant» par sa présence au sein du débat pour les prochaines élections municipales. Selon Karfa Diallo, le bilan du maire écologiste sortant, Pierre Hurmic, «bien qu’intéressant écologiquement» présente des failles sur le plan de «la justice sociale». Pour y «remédier», le candidat prévoit d’ériger la gratuité des transports, la démocratisation de la culture et la participation aux élections en mesures phares de son programme.