Chez Nasma, les senteurs des épices orientales couvrent les émanations de peinture fraîche. Au 28 rue Bonneterie (2e), Najat Aridos, cheffe d’origine marocaine, vient d’ouvrir son restaurant. Un rêve d’enfant réalisé à 53 ans grâce à la formation proposée par Singa, un incubateur d’aide à l’accompagnement et à la création d’entreprises aux primo arrivants (réfugiés, demandeurs d’asile…) « Je veux faire découvrir les saveurs marocaines, le safran, l’amlou… Et, surtout être en contact avec les gens », précise-t-elle, en préparant le thé à la menthe avec soin.
Du thé à la menthe et un business plan
Sur les murs, les assiettes dorées côtoient un tableau signé de son frère, bleu comme les rues d’Ouled Teima, près d’Agadir, où elle a grandi. En 2016, Najat arrive à Marseille. Après un CAP cuisine avec l’association Des étoiles et des femmes, elle poursuit sa formation pendant huit mois chez Singa. Objectif : transformer ses recettes en un business plan. « Je n’avais pas d’idée précise au début. Mais j’ai appris à faire une étude de marché, calculer les charges, chercher des financements et concrétiser mon projet », détaille-t-elle fièrement en versant le liquide brûlant dans les tasses traditi…