« C’est bien d’honorer les libérateurs mais il faut aussi se souvenir de ceux qui se sont battus en amont », estime l’historien Jean-Claude Richez. Il a recensé, avec le club Jacques Peirotes , plusieurs centaines de résistants à Strasbourg et la liste est encore incomplète. Le tout a été rassemblé dans le livre, Résistantes et résistants Strasbourgeois , et utilisé pour élaborer un parcours mémoriel dans la ville.

Le fruit de mois de recherches

220. C’est le nombre de résistants strasbourgeois retrouvés par les travaux du club Jacques Peirotes en moins d’un an. Des recherches rendues difficiles par le silence autour de l’occupation nazie à Strasbourg. « C’est difficile de récolter des témoignages de descendants car on ne parle pas de ça, au risque de diviser les familles, explique Jean-Claude Richez. Les traumatismes sont énormes et souvent bien enfouis ». Les recherches se sont donc appuyées sur les archives existantes et les rares travaux historiques.

L’annuaire de Strasbourg, recensant les propriétaires et locataires, a d’abord permis d’identifier des centaines de noms sur internet. L’universitaire Léon Strauss souligne aussi l’importance des archives du tribunal : « Nous avons retrouvé des listes de personnes jugées à Strasbourg et des documents sur les prisonniers, ils étaient plusieurs centaines en 1941 et 1942 ». Tout cela met en lumière le rôle clé des cafés, lieux de sociabilité où s’organisent le soutien et l’évasion des condamnés. Mais les recherches sont loin d’être terminées et de nombreuses zones d’ombre restent à éclaircir.

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Combien ne se soumettent pas à l’incorporation de force ? Où sont envoyés les prisonniers de guerre ? Combien résistent dans les rangs de la Wehrmacht ? Autant de questions en attente d’un travail approfondi espère Jean-Claude Richez : « J’aimerais que des étudiants en Histoire reprennent le flambeau avec un vaste travail universitaire ». D’autant que les premières recherches sur la question n’ont commencé qu’en 2005.

Un parcours mémoriel autour de la résistance strasbourgeoise. Source : Eurométropole

Un parcours mémoriel dans Strasbourg

Le club Jacques Peirotes a également élaboré, en partenariat avec la Ville, un parcours mémoriel autour de la résistance strasbourgeoise. De l’église Saint-Jean au Palais universitaire, en passant par la gare, 16 lieux sont disponibles sur le site open data de Strasbourg. À l’instar du circuit du souvenir à la Robertsau, la carte invite les habitants à se promener en plongeant dans l’Histoire. « Chacun peut maintenant connaître le récit derrière les stèles et plaques commémoratives partout dans la ville », conclut Jean-Claude Richez.

Présentation du livre mardi 23 septembre à 18 h 30 à la librairie La Tâche noire (1, rue de Zurich à Strasbourg).

“Résistants et résistantes strasbourgeois” à retrouver en librairie et sur le site de l’éditeur : http://edbh.fr/resistantes-et-resistants-strasbourgeois/