Par
Lisa Rodrigues
Publié le
22 sept. 2025 à 14h55
Cette fois, c’est officiel : Laurence Ruffin est bien la candidate de la liste de l’union des Écologistes, PCF et mouvements de gauche pour les municipales de Grenoble, dans la continuité de la majorité grenobloise actuelle.
Sa désignation a été actée après un vote des militants, dimanche 21 septembre, où se présentait face à Lucille Lheureux, actuelle adjointe à la culture.
« J’éprouve une grande émotion et une profonde gratitude à l’annonce de ma désignation comme tête de liste du rassemblement de la gauche écologiste et citoyenne, indique Laurence Ruffin dans un communiqué publié sur son blog dimanche. Je suis enthousiaste et je mesure pleinement l’honneur, la responsabilité et l’exigence que cela représente. »
La sœur de François Ruffin
Si la désormais candidate officielle du camp Piolle aux municipales grenobloise avait les faveurs du maire écologiste sortant, elle n’est pourtant encartée dans aucun parti politique.
Laurence Ruffin – sœur du député de la Somme, François Ruffin – est âgée de 47 ans, et mariée et a deux enfants. Diplômée de l’école de commerce Essec, elle s’installe en 2003 dans la capitale des Alpes où elle démarre sa carrière professionnelle dans le milieu de l’économie sociale et solidaire.
En 2009, elle devient PDG de la Scop (Société coopérative et participative) Alma, une société d’édition de logiciels basée à Grenoble. Elle passe la main il y a quelques mois, mais reste présidente d’Alma.
Si elle devient maire de Grenoble – et la première femme à ce siège – en mars 2026, ce sera donc son premier mandat d’élue. Face à elle, pour le moment, trois candidats déclarés : Allan Brunon (LFI), Alain Carignon (LR) et Hervé Gerbi (Horizons).
Un début de campagne houleux
Pour le moment, Laurence Ruffin est relativement discrète dans les médias et sur les réseaux sociaux. Pourtant, son début de campagne est houleux, alors que des accusations de « pressions » ont été lancées en interne par Lucille Lheureux.
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Selon les dires de l’actuelle adjointe, le maire de Grenoble en personne, Éric Piolle, l’aurait fortement incité à se retirer au profit de Laurence Ruffin, ce qu’elle a refusé de faire. Dans un billet adressé aux militants samedi 20 septembre, Lucille Lheureux réaffirme ses déclarations, évoquant une « organisation de campagne » qui serait passée outre ses alertes.
Je suis debout, je dis, je dénonce. Pour autant, comme chacun.e des militant.es de nos organisations, j’ai droit au respect de ma personne, de mon intégrité, de ma sécurité, de ma santé. Ce qui m’est arrivé, ce qui m’arrive, se passe au sein d’une organisation.
Lucille Lheureux
Elle indique ainsi avoir été « placée en arrêt par un médecin suite aux intimidations, pressions et à une situation dont d’autres qualifient en leur qualité de harcèlement » et déplore un vote et une dynamique interne « qui ne ressemble pas à ce que nous devrions faire ». Avant de, toutefois, appeler à « faire campagne ensemble ».
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