Elion Senoni est, depuis le XVe siècle, élevé au rang de héros à Pertuis. C’est grâce à lui que la commune a été intégrée à la couronne de France et donc, mais aussi qu’elle a obtenu ses armes encore apposées sur le blason aujourd’hui.
En mémoire de cet acte, la Ville a inauguré, ce samedi 20 septembre, Journée européenne du patrimoine, une fresque en l’honneur d’Elion Senoni. Située avenue Verdun l’œuvre a été réalisée par l’artiste Graff Matt.
De nombreuses personnes ont assisté à la cérémonie durant laquelle l’élu au patrimoine Jacques Barone a raconté l’histoire de ce héros.
Elion Senoni doit sortir Pertuis de la seigneurie
En ce matin de septembre, l’hiver semble déjà être arrivé dans cette vallée de la Loire, dont le grand fleuve n’est pas encore connu par les Pertuisiens en ce XVIe siècle finissant. L’homme qui pénètre dans la cour-basse du château de Tours se souvient que l’air était aussi piquant où, le 13 février 1492, les consuls de notre ville l’avaient élu pour aller rencontrer le roi de France, Charles VIII.
Il faut dire qu’Elion Senoni est bilingue, il parle correctement le français et en use lorsqu’il part assister aux séances du Parlement de Provence à Aix. Dans Pertuis, il parle le provençal.
Les consuls pertuisiens (les syndics), ses frères, lui ont donné comme feuille de route d’incorporer Pertuis à la couronne de France, puis de confirmer de nombreux privilèges, dont celui de s’administrer librement, de ne plus dépendre des deux seigneurs (laïc et religieux).
Elion Senoni est enterré dans l’église Saint-Nicolas
Elion Senoni a le sourire en regagnant sa Provence natale, le roi dessiner lui-même les armes de Pertuis en incrustant pour toujours les armes de sa propre lignée, la fleur de lys, un privilège rare que seule Aix-en-Provence possédait du fait d’être la capitale provençale.
Charles VIII fit envoyer un parchemin au Parlement aixois, daté d’octobre 1493. Deux semaines plus tard, les échevins Pertuisiens découvraient leur blason, celui que nous arborons encore aujourd’hui.
Elion Senoni fut enterré dans l’église Saint-Nicolas comme tous les syndics pertuisiens et il est pour Pertuis un héros