EXPOSITION – Concentrée sur les années passées dans la capitale par ce peintre mondain, celles de la formation et de la conquête de la gloire, la collection donne envie d’en admirer plus. À quand une véritable rétrospective ?

Proust le trouvait merveilleux. Warhol a jalousé son glamour. Quant à son compatriote l’écrivain Henry James qui a contribué à lui ouvrir les portes du beau monde, il voyait en John Singer Sargent (1856-1925) un frère en introspection psychologique doublé d’un camarade en raffinements cosmopolites. Nous sommes dans les années 1870-1880. Quand le goût américain se forge encore pour quelques années à Paris. En 1874, tandis que la première exposition impressionniste y bat son plein, un dandy de 18 ans, né à Florence d’un couple de bourgeois-bohèmes philadelphiens, l’œil et la main déjà aguerris aux maîtres (copie des Noces de Cana de Tintoret dès 1872), frappe à l’atelier de Carolus-Duran, l’un des portraitistes les plus en cour dans la haute société française.

Au Musée d’Orsay, l’exposition du centenaire de la mort de l’artiste, bien qu’organisée en coproduction avec le Met de New York qui l’a déjà présentée (500.000 visiteurs en trois mois et demi), n’est pas une rétrospective. Elle ne porte…

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Le Figaro

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