DÉCRYPTAGE – Pour construire un « mur antidrones », l’Union européenne investit dans l’industrie de l’armement ukrainienne, tandis que l’Otan adapte son dispositif de dissuasion en s’appuyant sur l’expérience de Kiev.

Dans la nuit du 9 au 10 septembre, l’Otan et l’Union européenne étaient prises de court par l’incursion d’au moins 19 drones russes au-dessus de la Pologne. Dès le lendemain, Volodymyr Zelensky proposait l’aide de l’Ukraine, « sa technologie, sa formation et l’expérience de son renseignement », avertissant que l’Europe devait se préparer à affronter des « centaines de drones », comme son pays, et non plus des dizaines. « Seules des forces européennes communes peuvent fournir une protection », ajoutait-il. Après trois ans et demi de soutien européen à la guerre de résistance en Ukraine contre l’agression russe, voici que son président se pose en recours pour aider l’Europe face à un risque d’élargissement du conflit.

La panique en Pologne, et en Roumanie quelques jours plus tard, a révélé l’impréparation des Européens, alors que les Ukrainiens subissent quotidiennement des attaques simultanées de plusieurs centaines d’engins volants et de missiles. Si les avions de l’Otan ont…

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Le Figaro

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