Dans ce dossier pavé de contradictions, une certitude : le 12 avril 2022, Hedi B. a chuté du 4e étage d’un échafaudage du chantier de la future caserne de gendarmerie de Roquevaire. Il en a récolté de graves blessures : sacrum, côtes et vertèbres fracturées en nombre. Trois ans après l’accident, les séquelles le font toujours souffrir, avait précisé son avocat lundi 8 septembre pour expliquer son absence aux juges du tribunal correctionnel de Marseille.
Les magistrats auraient, pourtant, bien aimé entendre le personnage principal du procès pour blessures involontaires, dans lequel ses deux anciens patrons et une société sous-traitante chargée du démontage de l’échafaudage incriminé, Concept échafaudage 13, se trouvaient jugés. Car au cours des investigations, les enquêteurs avaient entendu tout et son contraire.
La version d’Hedi B. était restée à peu près constante : ce jour-là, il était monté sur l’échafaudage pour reboucher les trous d’ancrages sur la façade. Il avait raconté avoir entendu que les ouvriers démarraient le démontage de l’échafaudage. En rejoignant l’échelle pour descendre, avait-il narré, il avait senti le plancher se dérober sous ses pieds, soulevé par l’un des dém…