“J’attends que le ministère de la Défense se réveille et ramène les gars à la maison !” C’est le cri qu’a lancé la mère d’un soldat russe mobilisé, prénommée Lidiya, lors de son arrestation violente par les forces de l’ordre devant le ministère de la Défense, à Moscou, le jour du troisième anniversaire de la “mobilisation partielle” en Russie. Sur les images relayées par le média indépendant russophone VotTak, affilié à la chaîne biélorusse Belsat, on la voit couverte de décorations militaires, brandissant une pancarte : “21.09.2022-21.09.2025”.

“Cela fait trois ans qu’ils sont au front, et tout ce qu’on dit ou fait est considéré comme une tentative de discréditer le ministère de la Défense. Même lorsqu’une mère demande que son fils rentre chez lui”, a-t-elle dénoncé, résumant à elle seule le silence qui entoure cette mobilisation, officiellement close, mais juridiquement toujours en vigueur.

Car, contrairement à ce qu’avaient affirmé les autorités dès octobre 2022, le décret signé par Vladimir Poutine n’a jamais été annulé. Il a permis de mobiliser environ 300 000 réservistes, et reste techniquement actif, rappelle Novaïa Gazeta Europe. Plus aucune convocation officielle n’a été envoyée depuis l’automne 2022, mais les recrutements se poursuivent, sous d’autres formes.

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