Par
Gil Martin
Publié le
22 sept. 2025 à 16h33
Ce lundi 22 septembre, sur le coup de 11h30, les acteurs du Printemps montpelliérain (les élus EELV Jean-Louis Roumégas et Coralie Mantion, Kévin Hoareau pour Génération.s et Boris Chenaud pour l’Après) se sont rassemblés devant l’Hôtel de Ville pour hisser symboliquement le drapeau de la Palestine : « Puisque la France et d’autres pays reconnaissent officiellement l’Etat palestinien, nous demandons que la Ville de Montpellier, qui a su hisser le drapeau ukrainien et le drapeau israélien après les attentats, accepte de hisser le drapeau palestinien », a expliqué le député de Montpellier Jean-Louis Roumégas.
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« Agir pour faire pression »
« Nous souhaitons, avec ce geste, rappeler qu’il faut faire pression sur l’état d’Israël pour que celui-ci cesse sa folie meurtrière », poursuit Coralie Mantion : « Michaël Delafosse n’a jamais reconnu le génocide en cours : il doit s’engager pour demander la fin de cette guerre atroce et le massacre que commet le gouvernement d’extrême-droite israélien ». Pour les têtes de liste du Printemps montpelliérain, la Ville de Montpellier a les moyens d’agir pour faire pression en hissant le drapeau palestinien mais aussi, par exemple, en suspendant le jumelage avec Tibériade.
« Réparer l’erreur de la municipalité »
« La majorité municipale aurait pu faire cela mais elle a manqué de courage, et ce depuis le début du génocide », enfoncent Kévin Hoareau et Boris Chenaud : « C’est une journée historique pour le droit des peuples ! Nous sommes ici, finalement, pour réparer l’erreur de cette majorité municipale laquelle, en plus, se laisse dicter sa conduite par un Ministre de l’intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, qui a annoncé que les mairies qui hisseraient le drapeau palestinien seraient poursuivis en justice ! Pourtant, en 2022, le drapeau ukrainien hissé sur la façade des mairies n’a pas posé de problème : pourquoi le drapeau palestinien en poserait un ? »
La police est intervenue sur le parvis de la mairie sur le coup de midi, procédant à des vérifications d’identité… (©G.M/Métropolitain)Vidéos : en ce moment sur Actu
La police intervient sur la parvis de la mairie
Le député Jean-Louis Roumégas a tenu à hisser lui-même le drapeau palestinien qui flotte, en cette fin de matinée, devant les fenêtres de l’Hôtel de Ville. Les élus et candidats du Printemps montpelliérain sont une dizaine sur le parvis de la mairie mais la « Maison Bleue » a quand même verrouillé son portail de sécurité et convoqué les vigiles. Le député préfère en sourire mais replonge dans le grave lorsqu’on évoque l’injonction du ministre Retailleau qui veut punir celles et ceux qui hisseront le drapeau palestinien ce lundi.
« J’assume complètement mon geste », tranche le député à 11h45 : « L’injonction du Ministre de l’Intérieur est un scandale, un abus de pouvoir. Je dénonce aussi l’application de cette mesure par le préfet de l’Hérault. Soyons sérieux : qui peut être naïf pour croire qu’hisser le drapeau d’un pays serait illégal ? »
Il n’empêche, à 11h52, deux fourgons de la police nationale déboulent sur le parvis et interceptent les porteurs du drapeau. Il y a autant de policiers que de représentants du Printemps montpelliérain. Jean-Louis Roumégas, qui répondait à un journaliste, vient aux nouvelles et la présence d’un député semble embarrasser les forces de l’ordre.
Finalement, après avoir relevés les identités, les policiers repartent, laissant le député héraultais songeur : « Je ne sais même pas le sens que ça à, ni à quoi ça sert. Cela ne rime à rien, ils n’ont pointé aucune infraction… Il s’agit juste des conséquences des injonctions de M. Retailleau. C’est ridicule ».
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