REPORTAGE – Moins d’une semaine après l’incursion de 21 drones, l’alerte déclenchée dans l’est de la Pologne a révélé le manque de préparation des citoyens face à la menace de l’armée russe.

Assise sur sa chaise pliante, derrière quelques cartons pleins de pommes, de raisins et de prunes, Danuta interpelle les autres maraîchers de sa voix rauque. Une semaine après le déclenchement de l’alerte aérienne qui a semé le trouble chez les habitants de Chelm, située à moins de 25 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine, elle raconte fièrement les événements à qui veut bien l’entendre sur la place du marché. « D’abord, il y a eu la vingtaine de drones russes  qui ont survolé la Pologne, et trois jours plus tard on a entendu les sirènes hurler ici. Mais j’ai cru que c’était juste une célébration, car pour moi ce genre de choses n’arrive qu’en Ukraine  », bougonne-t-elle.

Son sac de courses dans une main, Janina n’a même pas eu le temps de s’inquiéter lorsque les sirènes ont retenti en plein milieu d’après-midi. L’octogénaire au foulard de soie et au manteau en tweed était alors à l’église. « Je me suis demandé si c’était une alerte ou une simple manifestation, car le bruit était…

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Le Figaro

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