Si vous prenez un verre avec un Russe, il vous demandera presque certainement dès le deuxième verre : “Ty menya uvazhayesh ?” (“Me respectes-tu ?”). Cette question révèle un certain complexe d’infériorité. Pour une raison quelconque, il a constamment besoin d’être rassuré sur le fait qu’il est traité d’égal à égal.

Malheureusement, ce complexe d’infériorité définit également en grande partie la politique étrangère de la Russie. Moscou n’oublie jamais les pays et les peuples qui, selon lui, l’ont outragé d’une manière ou d’une autre.

Aujourd’hui, l’Ukraine est principalement visée, elle qui a refusé de se soumettre à l’autorité de Moscou, lançant à la place la révolution de Maïdan et renversant Viktor Ianoukovitch, subordonné à Moscou. La Russie nourrit depuis longtemps une rancœur particulière envers la Pologne et, plus récemment, envers la Finlande.

La Pologne, une affaire personnelle

Certains historiens ont relevé que Staline détestait personnellement les Polonais. La principale raison de cette haine résidait probablement dans la fierté et le désir de liberté des Polonais. À cet égard, le mois d’août 1920 a marqué un tournant, connu sous le nom de “miracle sur la Vistule”.

Lors de la bataille de Varsovie, les forces de Jozef Pilsudski ont écrasé de manière inattendue la horde