Il était âgé de 28 ans. Parti en vadrouille dans le sud de l’Europe, Florent Grégoire n’a plus donné signe de vie depuis son apparition sur les images de vidéosurveillance captées en septembre 2016 en Andorre. Le jeune homme originaire de Treillières (Loire-Atlantique) n’est jamais revenu de cette escapade. Son corps n’a jamais été retrouvé. Depuis lundi, une femme d’origine indonésienne mais de nationalité australienne est jugée pour le meurtre du jeune Français. Aujourd’hui âgée de 65 ans, elle aurait entretenu une relation avec le Nantais. Elle conteste les faits. Ses propos confus développés devant la cour d’assises de Nantes ne laissent guère d’espoir à la famille de la victime, qui reste dans le flou neuf ans après sa disparition.

L’accusée avait été arrêtée en 2019 à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et placée en détention provisoire. Après la disparition du jeune homme, elle avait affirmé aux enquêteurs et à la famille de Florent Grégoire avoir eu des nouvelles de sa part. Ce qui semble faux. C’est elle qui aurait envoyé des messages au nom du Français.

Un agent secret sous couverture ?

Lors de l’instruction, elle a d’abord déclaré avoir entretenu une relation avec le jeune homme. Des échanges de mails « permettent de constater une relation en pointillé », a rappelé lundi la présidente. Elle avait ensuite assuré que la relation était « uniquement amicale ». Lundi matin, elle a assuré devant la cour qu’elle ne le connaissait pas sous ce nom. Elle évoque l’intervention mystérieuse des services de renseignement français et laissant sous-entendre que son ami était un agent sous un nom d’emprunt.

Selon l’enquête, la mise en cause avait rencontré le Nantais en novembre 2015 dans une auberge de jeunesse bordelaise. L’enquête évoque la « notion d’un voyage en commun en Espagne » quelques semaines plus tard. Les contacts semblent ensuite s’être interrompus jusqu’à l’été. Le procès doit se tenir toute la semaine, avec l’espoir d’obtenir une vérité.