Principaux renseignements

  • Des pétroliers sous sanctions transportent du gaz naturel liquéfié (GNL) du projet russe Arctic LNG 2 vers la Chine.
  • Ces expéditions mettent en évidence la poursuite des échanges commerciaux entre la Russie et la Chine malgré les sanctions occidentales.
  • La viabilité à long terme du projet Arctic LNG 2 reste incertaine en raison de ces sanctions.

Un pétrolier nommé Arctic Mulan a récemment livré du gaz naturel liquéfié (GNL) au terminal chinois de Beihai. Il s’agit de la deuxième livraison à la Chine depuis la fin du mois d’août du projet russe Arctic LNG 2, qui a fait l’objet d’une sanction. La cargaison, d’une capacité supérieure à 75 000 mètres cubes de GNL, est partie du Kamchatka, dans l’Extrême-Orient russe, un site qui traite exclusivement des cargaisons du projet Arctic LNG 2 de Novatek.

Un autre navire, l’Arctic Vostok, a également été chargé au Kamchatka et a été observé en train de passer au sud-est de l’île chinoise de Hainan. Bien que les données de suivi ne confirment pas l’accostage à Beihai, le pétrolier appartient à des entités indiennes selon le fournisseur de données sur les sanctions OpenSanctions. Les tentatives pour joindre les armateurs ou les sociétés de gestion sont restées vaines.

Destinations restent officiellement non confirmées

Les données de Kpler ont placé l’Arctic Vostok dans le golfe du Tonkin le 16 septembre, près de l’emplacement du terminal Beihai. Cependant, ni Kpler ni LSEG ne confirment son accostage au terminal.

Deux autres pétroliers sanctionnés sont actuellement en route. Le La Perouse, qui transporte 150 000 mètres cubes de GNL en provenance de Gydan, dans le nord de la Sibérie, a dépassé Le Cap en direction de l’océan Indien. Pendant ce temps, l’Arctic Metagaz, chargé de plus de 133 000 mètres cubes de GNL en provenance de Mourmansk, passe le Japon et poursuit sa route vers le sud avec une destination non confirmée.

Le projet Arctic LNG 2, une entreprise de grande envergure avec une production annuelle prévue de 19,8 millions de tonnes métriques, est confronté à l’incertitude en raison des sanctions occidentales. Novatek, la société russe qui détient une participation de 60 pour cent dans le projet, est aux prises avec les implications de ces sanctions sur ses opérations futures. (fc)

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