Le label Investissement socialement responsable (ISR) attire de plus en plus d’épargnants soucieux de donner du sens à leur argent. Face à l’urgence climatique et aux attentes croissantes en matière de transparence, ce label a récemment évolué pour garantir une sélection plus rigoureuse des fonds et renforcer leur impact positif.

Désormais, investir dans un fonds labellisé ISR permet de soutenir des entreprises engagées sur les plans environnemental, social et de gouvernance, tout en recherchant la performance financière. Découvrir les nouvelles exigences et les bonnes pratiques pour investir responsable devient essentiel pour conjuguer éthique et rendement.

Définition, objectifs et évolution du label ISR

Créé en 2016 par l’État, le label Investissement socialement responsable (ISR) vise à orienter l’épargne vers des fonds intégrant des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG), au-delà des seuls aspects financiers. Son objectif est de garantir aux investisseurs que leur capital soutient des entreprises engagées dans la transition écologique et sociale.

Les grands objectifs du label ISR en un coup d’œil

  • Rediriger l’épargne vers des entreprises responsables.
  • Aller au-delà de la performance financière en intégrant les critères ESG.
  • Accompagner la transition écologique et sociale avec des fonds plus sélectifs.
  • Rassurer les épargnants grâce à une labellisation portée par l’État depuis 2016.

Face aux critiques sur la souplesse de ses critères, une réforme majeure est entrée en vigueur en mars 2024, renforçant l’exclusion des activités polluantes et imposant des exigences accrues en matière climatique. Cette évolution marque une volonté d’aligner le label sur les attentes sociétales et l’urgence environnementale, tout en maintenant une approche globale des enjeux ESG.

Critères d’attribution, exclusions et exigences renforcées

Depuis mars 2024, l’attribution du label ISR repose sur des critères stricts, excluant désormais les entreprises actives dans le charbon, les hydrocarbures non conventionnels ou impliquées dans de nouveaux projets pétroliers et gaziers. Les fonds existants ont jusqu’au 1er janvier 2025 pour se conformer à ces nouvelles règles. Par ailleurs, un seuil maximal de 5 % de production de combustibles fossiles est imposé aux entreprises éligibles.

Les nouvelles règles introduisent un cadre beaucoup plus exigeant :

  • Sortie définitive du charbon et hydrocarbures non conventionnels.
  • Exclusion des entreprises impliquées dans de nouveaux projets pétroliers et gaziers.
  • Seuil maximal fixé à 5 % de production de combustibles fossiles pour les entreprises éligibles.
  • Obligation progressive d’investir dans des secteurs ayant un plan de transition aligné sur l’Accord de Paris.

Dès 2026, au moins 15 % des portefeuilles ISR devront être investis dans des secteurs à fort impact environnemental, à condition qu’ils disposent de plans de transition alignés sur l’Accord de Paris, un pourcentage appelé à augmenter progressivement pour accélérer la transition écologique.

10%

Empreinte carbone en moins

Les fonds labellisés ISR affichent une réduction moyenne de 10 % de leurs émissions en un an.

Produits d’investissement concernés et modalités d’accès

Le label ISR s’applique à une large gamme de produits financiers, notamment les OPCVM (fonds actions ou obligations), les fonds d’investissement alternatifs (FIA), ainsi que les véhicules immobiliers tels que les SCPI et OPCI. Ces fonds labellisés sont accessibles via différents supports d’épargne : compte-titres ordinaire, PEA, assurance-vie (en unités de compte), plan d’épargne entreprise ou plan d’épargne retraite.


 J’ai choisi d’intégrer des fonds ISR dans mon assurance-vie. Mon conseiller m’a expliqué les nouvelles règles, et je me sens rassurée de savoir que mon argent soutient des entreprises vraiment engagées, tout en restant performant sur le long terme. 
Claire, 42 ans, cadre dans les assurances

Pour investir, l’épargnant peut solliciter son conseiller bancaire, un assureur ou un gestionnaire de patrimoine, qui l’accompagnera dans le choix des fonds adaptés à son profil et à ses objectifs. Il est recommandé de diversifier ses placements et de bien évaluer son appétence au risque avant toute souscription.

Risques, bonnes pratiques et impact de la réforme

Investir dans des fonds ISR n’est pas sans risques : la volatilité des marchés et la possibilité de perte en capital demeurent, même si les critères ESG réduisent l’exposition à certains secteurs controversés. Pour limiter ces risques, il est conseillé de diversifier ses investissements, de définir précisément son profil de risque avec un professionnel et d’opter pour un investissement progressif, en répartissant les versements dans le temps.

Bonnes pratiques pour limiter les risques en ISR

  • Diversifier ses placements entre plusieurs fonds et secteurs.
  • Évaluer son profil de risque avec un professionnel avant d’investir.
  • Investir progressivement, par des versements réguliers.
  • Suivre l’évolution du label ISR, car les critères vont encore se renforcer dans les années à venir.

La récente réforme du label ISR, en renforçant les exclusions et l’exigence climatique, a nettement amélioré la crédibilité des fonds labellisés. Selon les dernières études, leur empreinte carbone a reculé de 10 % en un an, témoignant d’un impact environnemental plus tangible et d’une sélectivité accrue au bénéfice des épargnants responsables.