SERGEI GAPON / AFP
Des passagers à l’aéroport de Copenhague, au Danemark, le 23 septembre 2025.
INTERNATIONAL – Après des survols de drones au-dessus de deux pays d’Europe au cours de ce mois de septembre – la Pologne et la Roumanie -, deux nouveaux pays ont signalé des incidents aériens similaires, alors que l’origine des engins reste pour le moment inconnue.
Le HuffPost fait le point ci-dessous sur ces nouveaux survols, qui ont fait réagir les autorités des pays concernés. Il est « trop tôt » pour dire si la Russie est impliquée, a temporisé l’Otan à la mi-journée.
• Que s’est-il passé au Danemark ?
Des drones d’origine inconnue ont bloqué le trafic aérien pendant quatre heures lundi 22 septembre, après le survol de l’aéroport de Copenhague.
Cela a eu pour conséquence d’entraîner l’annulation d’une centaine de vols et le détournement de 31 vols. L’incident a entraîné des perturbations pour 20 000 passagers d’après la direction de l’aéroport. Celui-ci a fermé lundi soir à 20h30 et rouvert peu après minuit. De très nombreux passagers faisaient la queue au comptoir pour changer leur billet ce mardi, a constaté un journaliste de l’AFP.
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Lire la Vidéo • Et en Norvège ?
À Oslo, des observations de drones ont également entraîné la fermeture de l’aéroport de la capitale pendant plusieurs heures. Contactée par l’AFP, la police norvégienne n’a pas fait de commentaires à ce stade. Les services de renseignement norvégiens ont confirmé leur implication dans l’enquête. « PST est, comme c’est l’usage, en contact avec les acteurs concernés, tant au niveau national qu’international », a dit à l’AFP un de leurs responsables, Eirik Veum.
• Comment réagit Copenhague ?
Il s’agit de « l’attaque la plus grave contre une infrastructure critique » au Danemark, a réagi la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, dans un communiqué transmis à l’AFP. « Cela s’inscrit dans l’évolution que nous avons pu observer dernièrement avec d’autres attaques de drones, des violations de l’espace aérien et des cyberattaques contre des aéroports européens », a affirmé Mette Frederiksen.
La cheffe du gouvernement fait référence à des intrusions de drones en Pologne et Roumanie et à l’incursion d’avions de chasse russes dans l’espace aérien estonien. Les trois gouvernements avaient mis en cause la Russie, qui a nié toute responsabilité.
• Et la police danoise ?
Elle s’est montrée prudente, sans rien exclure. « C’est un acteur qui possède des capacités, une volonté et les outils pour se montrer », a déclaré lors d’une conférence de presse l’un des responsables de la police de Copenhague, Jens Jespersen. « Le nombre, la taille, les trajectoires de vol, le temps passé au-dessus de l’aéroport. Tout cela ensemble semble (…) indiquer qu’il s’agit d’un acteur compétent. Lequel ? Je ne sais pas », a-t-il ajouté. En outre, ces drones provenaient de directions différentes, a-t-il ajouté, précisant qu’ils pouvaient avoir décollé d’un bateau.
Les services de renseignements danois font face à une « menace de sabotage importante », ont eux souligné les services danois de renseignement (PET).
• La Russie nie encore toute implication
Moscou a de son côté affirmé ne pas être impliqué dans le survol de l’aéroport de Copenhague. « À chaque fois, nous entendons des accusations sans fondement », a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov lors de son briefing quotidien auquel participait notamment l’AFP.
Le week-end dernier, le trafic aérien avait aussi été perturbé dans plusieurs aéroports européens, dont ceux de Londres, Berlin, Bruxelles et Dublin, après une cyberattaque sur un logiciel fourni par une entreprise pour l’enregistrement des passagers.