Thierry Trijoulet va doter ses 38 policiers municipaux de Mérignac d’armes létales. Si les chiffres de la délinquance sont faibles dans la deuxième commune de Gironde, le maire socialiste y voit une façon de protéger les agents, et de contrer le sentiment d’insécurité et son exploitation politique. Au risque néanmoins de heurter ses alliés écolos, mis devant le fait accompli.
Simon Barthélémy
Publié le 23 septembre 2025 ·
Imprimé le 23 septembre 2025 à 19h13 ·
4 minutes
Après le quasi doublement des effectifs de police municipale sur un mandat – de 20 à 38 agents –, après le renforcement de la vidéosurveillance avec 430 caméras installées à ce jour, et la création d’un centre de supervision urbain, Mérignac renforce encore son arsenal sécuritaire : les policiers municipaux seront prochainement tous équipés d’une arme létale, a ainsi annoncé Thierry Trijoulet ce mardi 23 septembre.
Le déclencheur de Beutre
« Nous allons franchir un pallier », a déclaré le successeur d’Alain Anziani lors d’une conférence de presse. Le maire socialiste de la deuxième commune de Gironde (77000 habitants) évoque un élément déclencheur dans cette décision : la fusillade qui, le 19 juillet dernier, a fait un blessé grave dans le quartier de Beutre.
« On demande une présence de terrain à nos policiers municipaux, qui sont la plupart du temps primo-intervenants. Or il s’avère que quand ils se retrouvent face à un problème grave comme des trafiquants qui s’expliquent avec des armes à feu, ils ne sont pas en sécurité pour intervenir », justifie Thierry Trijoulet.
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