Publié le
23 sept. 2025 à 19h46
Ils ne partiront vraisemblablement pas dans la même écurie lors de la campagne du premier tour des municipales à Toulouse, mais, pour l’une des dernières fois de la mandature, Agathe Roby (La France Insoumise) et Maxime Le Texier (Archipel Citoyen) vont siéger ensemble dans l’opposition lors du conseil municipal qui a lieu ce vendredi 26 septembre 2025. Et leur programme s’annonce chargé. Débat d’orientation budgétaire, critique du pouvoir en place, plainte en diffamation à venir… Ils annoncent une séance offensive à six mois du premier tour des élections.
« Un budget toujours d’austérité »
Comme en 2024, la mairie s’apprête à voter un budget primitif contraint par le contexte économique national, placé sous le signe de la dette.
« Ce sera un budget d’austérité comme en novembre 2024, alors que nous n’avons aucune visibilité sur le futur budget de l’État. Il y aura encore 6 millions d’euros d’impact. Cette contraction intervient alors qu’il y a, à nouveau, une accélération des investissements, ce qui est une bonne nouvelle, mais, sur la base de cette accélération, il faut alors donner des effectifs supplémentaires pour faire fonctionner les nouveaux services comme dans les crèches », estime Maxime Le Texier. L’élu enchaîne :
Voter ce budget, c’est entériner une casse du service public, alors même que beaucoup de service dysfonctionnent déjà et sont en souffrance avec des taux d’arrêt maladie très élevés et une administration qui n’arrive pas à faire avancer le bateau.
Maxime Le Texier
« Jean-Luc Moudenc s’enfonce dans une campagne de caniveau »
À trois jours du conseil municipal, le discours vis-à-vis du pouvoir en place et sans équivoque. « Jean-Luc Moudenc s’enfonce dans une campagne de caniveau », attaque Agathe Roby. Ce vendredi, deux délibérations vont concerner deux plaintes en diffamation contre François Piquemal et Agathe Roby. L’une concerne Sacha Briand, l’adjoint aux finances, l’autre Jean-Luc Moudenc. À chaque fois, l’aide juridictionnelle va être demandée pour prendre en charge les frais de justice.
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« Une protection fonctionnelle qui ne m’a pas été accordée quand j’ai reçu des menaces de mort de la part du Rassemblement national (RN) alors que les faits étaient très graves », regrette la conseillère municipale LFI.
Subventions municipales, affaires…
Plus largement, les élus de l’opposition vont décliner certains sujets sur lesquels ils ont ferraillé ces derniers mois et qui constituent, au final, un fil rouge de leur action : celui des subventions municipales aux associations où, selon eux, règne le « manque de transparence ».
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Ils auront un regard particulier sur les affaires qui pourraient secouer la mairie ses prochaines semaines et prochains mois. Celle du Stade Toulousain Tennis qui a vu le parquet de Toulouse ouvrir une enquête pour « banqueroute, abus de biens sociaux et abus de confiance ». La mairie annonce avoir été flouée dans cette affaire qui aurait vu le président de l’association bénéficier « d’avantages financiers irrégulièrement octroyés » au « préjudice de l’association ». Une affaire dans laquelle Maxime Le Texier estime qu’il y a eu « conflit d’intérêts » : Laurence Arribagé, alors adjointe aux sports, votant des subventions pour un club dans lequel joue son fils.
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