Bonjour à toutes et à tous. Soyez les bienvenus à l’écoute de RFI – Radio France Internationale en direct de Paris. Il est 18 heures.

Le Journal en français facile.

Adrien Delgrange.

Midi à New York, 16 heures en temps universel.

Nous sommes le mardi 23 septembre.

Au sommaire de cette édition :

L’Assemblée générale des Nations unies. Donald Trump était au micro, il y a quelques instants. Le président américain a passé en revue de très nombreux sujets. Menaces et colère de Donald Trump sur la Palestine, la Russie, le climat, l’Europe, mais aussi les Nations unies.

Au Danemark et en Norvège, les avions peuvent, à nouveau, atterrir et décoller de Copenhague et [d’]Oslo. Tous les décollages et atterrissages avaient été suspendus, hier soir, car des drones – des objets volants téléguidés – ont survolé les aéroports des capitales danoise et norvégienne.

Et puis, enfin, dans ce journal, les mots de Guillaume Diop, jeune danseur étoile de l’Opéra. Il fait son entrée au musée Grévin, dans la capitale française.

Voilà pour les titres. Soyez les bienvenus.

Donald Trump à la tribune de l’ONU. Le président américain s’est exprimé devant les représentants des 193 pays membres des Nations unies. Un long discours tous azimuts, où Donald Trump donne les bons et mauvais points. Exemple : pour le locataire de la Maison Blanche, « Le changement climatique est la plus grande arnaque jamais menée contre le monde. » Quant aux Européens, il les aime bien, mais les prévient qu’ils vont devoir vivre « en enfer », car submergés par les migrants. Puis le dirigeant américain a, aussi, attaqué directement l’ONU – l’institution dans laquelle il s’exprimait. L’ONU « coupable », d’après Donald Trump, de ne pas l’avoir aidé dans ses différentes négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie.

« Je suis très honoré d’avoir accompli tout cela. C’est dommage que j’aie dû faire ces choses, au lieu que ce soit les Nations unies qui s’en chargent. Et, malheureusement, dans tous les cas, les Nations unies n’ont même pas essayé d’aider, dans aucune de ces situations. J’ai mis fin à sept guerres. J’ai négocié avec les dirigeants de chacun de ces pays, et je n’ai même pas reçu un appel téléphonique des Nations unies me proposant de m’aider à finaliser l’accord. Tout ce que j’ai obtenu des Nations unies, c’est un escalator qui s’est arrêté en plein milieu de la montée. Si la première dame n’avait pas été en pleine forme, elle serait tombée. Mais elle est en pleine forme. Nous sommes tous les deux en pleine forme. »

Donald Trump, le président américain, il y a quelques instants, à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies.

L’actualité en Europe. C’est une « grave attaque » : voilà les mots de la Première ministre danoise. Mete Frederiksen réagit au survol de drones, la nuit passée, au-dessus de l’aéroport de Copenhague. Intrusion qui a provoqué la fermeture momentanée de l’aéroport. En Norvège, l’aéroport d’Oslo a, également, été fermé pour les mêmes raisons. Des dizaines de milliers de passagers se sont donc retrouvés bloqués de nombreuses heures. Ce matin, les vols d’avions ont pu reprendre. Ottilia Ferey est notre correspondante dans la région. Ottilia, l’origine de ces objets volants est encore inconnue.

Alors, pour le président ukrainien Zelensky, en tout cas, ça ne fait aucun doute. C’est bien la Russie qui est derrière cette attaque, la plus grave contre les infrastructures danoises à ce jour, comme l’a qualifiée, vous le disiez, la Première ministre du Danemark, ce matin. Il est vrai que, ces dernières semaines, ces derniers jours, l’actualité est rythmée par les violations russes des espaces aériens polonais, roumain ou encore estonien. La Russie, elle, sans grande surprise, nie en bloc être responsable de cette intrusion à l’aéroport de Copenhague ou d’Oslo. À l’heure qu’il est, les deux pays scandinaves, eux, ne pointent personne du doigt. Mais à Copenhague, la police évoque, je cite, un « acteur compétent, avec des ressources et du savoir-faire ». Car, oui. C’est, en effet, pendant près de quatre heures que trois ou quatre drones de grande taille ont fait des allers-retours suspects au-dessus de l’aéroport de Copenhague. Sur place, hier soir, la police n’arrive pas à savoir d’où ils viennent, ni même qui les pilote. Et il est impossible de les abattre. C’est bien trop dangereux, car, sur le tarmac, les avions, eh bien, sont remplis de passagers. Les drones finissent par disparaître et l’aéroport a pu rouvrir vers minuit et demi. Dans le même temps, à 500 kilomètres de là, le même scénario s’est déroulé à Oslo. Deux drones non identifiés ont longuement survolé, là aussi, l’aéroport de la capitale norvégienne. Des investigations sont en cours pour élucider ce mystère dans les pays scandinaves. Ottilia Ferey, Stockholm, RFI.

18 h 05 à Paris.

La suite de ce journal. Dix pays, dont la France, ont donc reconnu l’État palestinien, ces derniers jours. Alors, ce sont des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, des pays du G7, mais, aussi, des pays de l’Union européenne. Une série de gestes forts, présentés comme le moyen de préserver la solution de paix à deux États – Israël et Palestine. Ces annonces ont été rejetées avec force par Israël et les États-Unis. Israël promet, notamment, des représailles, mais elles ne devraient être connues et annoncées qu’après la visite de Benyamin Netanyahu à Washington, la semaine prochaine. Comment la diplomatie palestinienne se positionne-t-elle au lendemain de la reconnaissance par la dizaine de pays qui ont, donc, franchi le pas ? Nicolas Falez était, ce matin, à la mission de Palestine en France. Prise de parole de l’ambassadrice, au lendemain d’un geste qu’elle a qualifié d’historique.

Hala Abou Hassira « salue » la reconnaissance, par la France, de l’État palestinien. Pour l’ambassadrice de Palestine à Paris, cette reconnaissance doit être accompagnée de sanctions, notamment de la part de l’Union européenne pour faire pression sur Israël.

« On peut pas répondre à une occupation, à une colonisation, au nettoyage ethnique et au génocide par des sanctions partielles. Il faut des sanctions complètes, la rupture totale de l’accord d’association. C’est le moment. »

Emmanuel Macron a annoncé que l’ouverture d’une ambassade de France auprès de l’État de Palestine serait conditionnée à la libération des otages israéliens à Gaza. En ce qui concerne la représentation diplomatique palestinienne en France, Hala Abou Hassira reste, pour l’instant, une ambassadrice sans ambassade.

« Il est naturel que, suite à une reconnaissance des relations mutuelles, soit établi que des représentations politiques et diplomatiques mutuelles soient créées. Nous allons attendre que la France officialise la reconnaissance et qu’elle précise les étapes à suivre concernant les représentations diplomatiques. »

Jusqu’à nouvel ordre., la plaque à l’entrée de ce bâtiment officiel continue, donc, de mentionner la « Mission de Palestine en France ».

Enfin, sachez qu’à l’occasion de la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France, Emmanuel Macron, invité de RFI et de France 24. Le président de la République française répondra aux questions de nos journalistes, demain, en lieu et place du Journal en français facile, à partir de 16 heures temps universel.

Le Journal en français facile.

Ils sont coincés sous terre. 25 mineurs sont pris au piège, à l’heure actuelle, à 80 mètres sous terre dans une mine d’or. C’est en Colombie. La mine s’est effondrée, mais ils sont sains et saufs, selon le gouvernement local. Des secouristes mènent, actuellement, des opérations de sauvetage.

Dans l’actualité, nous avons aussi appris la mort de Ziad Takieddine, homme d’affaires franco-libanais et décédé, aujourd’hui, à l’âge de 75 ans. Alors, connu, notamment, pour être impliqué dans l’affaire entre Nicolas Sarkozy et Kadhafi, Ziad Takieddine avait été condamné, aussi, en 2020, à cinq ans de prison ferme dans l’affaire dite [de] Karachi.

Et puis, enfin, ce danseur étoile de l’Opéra de Paris fait son entrée au musée Grévin. Il s’appelle Guillaume Diop. Ce fils d’un père sénégalais et d’une mère française a commencé la danse à l’âge de 4 ans. Aujourd’hui âgé de 25 ans, il a interprété les plus grands rôles masculins du répertoire. Il a répondu, à la sortie du musée Grévin, aux questions d’Edmond Sadaka.

« C’est un grand honneur. Je réalise pas, même là, que j’ai la statue juste à côté de moi. Je réalise pas trop. Tout y est. L’expression, les cheveux, tout. Vraiment, c’est incroyable.

– Il y a beaucoup d’enfants ou de jeunes qui vous écoutent, en Afrique, par exemple. Aujourd’hui, qu’est-ce que vous avez envie de leur dire, à ces jeunes ?

– J’ai envie de leur dire de rêver, de croire en leurs rêves et de pas se mettre de barrières, quoi. Et, quand on a envie de faire quelque chose, faut y aller. Ça marche, ça ne marche pas. Mais, le plus important, c’est d’essayer, de pas se restreindre. La plus grande difficulté, je pense, c’est de garder la passion et de comprendre que, des fois, on essuie des échecs. Mais que c’est que pour réussir encore mieux derrière. Ce dont je suis le plus fier, c’est de mon entourage, de mes amis, de ma famille et de la façon dont laquelle ils me soutiennent au quotidien. Franchement, sans eux, j’aurais jamais été danseur étoile et je serais jamais là où je suis. Donc, je crois que c’est d’eux dont je suis le plus fier. »

Guillaume Diop, danseur étoile qui fait, donc, son entrée au musée Grévin de Paris.

Paris, où il va être 18 h 10.