En marge de la manifestation syndicale du 18 septembre, des individus auraient violemment agressé plusieurs personnes sur la place des Beaux-Arts.

Le procureur de Montpellier a ouvert une enquête sur des violences en marge de la manifestation syndicale du 18 septembre, commises selon le maire socialiste de la ville par un «groupe d’individus issu de l’ultra droite». «Hier, un groupe d’individus, manifestement issu de l’ultra droite, a violemment agressé plusieurs personnes sur la place des Beaux-Arts», un quartier de Montpellier, avait indiqué le 19 septembre dans un communiqué Michaël Delafosse.

«En ma qualité de maire de Montpellier, j’ai immédiatement saisi le procureur de la République en application de l’article 40 du Code de procédure pénale», qui enjoint à toute autorité de saisir la justice lorsqu’elle soupçonne une infraction, avait-il ajouté. «Après analyse, je vous indique saisir les services de la DIPN (Direction interdépartementale de la police nationale) de ces faits afin de mener les investigations pour en établir les circonstances précises et le mobile», a indiqué mardi soir dans un message adressé à l’AFP le nouveau procureur de Montpellier, Thierry Lescouarc’h.


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Une quinzaine de personnes concernées

Les faits se sont déroulés à la terrasse d’un café, après la manifestation qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes à l’appel des syndicats. Selon les médias locaux, des clients de l’établissement ont indiqué à un groupe d’hommes qu’ils n’étaient pas les bienvenus, ce qui a provoqué les violences. L’adjoint au maire délégué à la sécurité, Sébastien Cote, qui a «visionné les images de caméras de surveillance», a décrit à l’AFP une «agression, un lynchage caractérisé, un passage à tabac».

«Une quinzaine de personnes – dont tous les visages, sauf un, sont à découvert – s’en prennent très violemment à une personne à qui ils assènent de violents coups de pied, coups de chaise, en pleine tête pendant plus de trente secondes», a-t-il ajouté. «Je les qualifie d’extrême droite puisqu’ils sont partis en criant “Vive la France”, “On est chez nous”», a aussi expliqué M. Cote, en précisant que la victime avait été hospitalisée mais que son pronostic vital n’était pas engagé, selon lui.