La région Ile-de-France serre la vis aux lycées publics, mais continue de choyer le privé. Jeudi 25 septembre, la majorité LR de la présidente de région, Valérie Pécresse, s’apprête à voter de nouvelles subventions non obligatoires à des établissements privés sous contrat, dont Stanislas (Paris VIe), Sainte-Marie et Saint-Dominique (Neuilly-sur-Seine), trois établissements très sélectifs pourtant éclaboussés par des scandales d’agressions physiques, sexuelles ou de recrutements problématiques de personnels, comme celui d’une professeure organisatrice d’un défilé néonazi.
Pour les lycées privés sous contrat, il y a partout en France deux étages d’argent public : le forfait d’externat, imposé par la loi, qui couvre une partie des frais de fonctionnement et doit être versé par les régions ; mais aussi des subventions facultatives pour des travaux (sécurisation, rénovation), laissées à l’appréciation des exécutifs régionaux. En Île-de-France, un troisième étage s’y ajoute : le budget d’autonomie éducative francilien (BAEF), une somme versée aux lycées pour financer des «actions éducatives» de leur choix auprès des élèves, en fonction de leurs spécificités et de leurs besoins. «Cette subvention est versée aux lycées sur la base d’un état récapitulatif détaillé des dépenses réalisées au cours de l’année scolaire écoulée», précise le conseil régional d’Ile-de-France dans son rapport pour justifier ce financement.
Cette subvention non obligatoire a été créée en 2019 pour