Par
Theo Boissonneau
Publié le
23 sept. 2025 à 22h16
La diffusion de grandes compétitions internationales incite souvent des personnes, notamment les plus jeunes, à s’inscrire dans un club de sport. Après la Coupe du monde de rugby organisée en France en 2023 par exemple, le ministère des Sports avait enregistré une hausse de 12 % du nombre de licenciés, et qui s’élève à 18 % chez les femmes. Les Jeux olympiques et paralympiques engendrent le même effet avec sans doute plus d’ampleur, étant donné que des sports très peu médiatisés deviennent accessibles gratuitement.
A lire aussi
Cyclisme : Émilien Delande signe sa première grande victoire pour le Vélo Club de L’Aigle
D’autant plus que l’an passé, la compétition était organisée en France, et les Bleus ont brillé, ce qui a mis davantage en lumière ces sports. Ainsi après les Jeux, l’escrime a recensé 25 % de licenciés en plus sur l’ensemble du territoire.
Le judo et le volley ont respectivement augmenté leurs effectifs de 11 et 13 %. Ce phénomène s’est également produit à L’Aigle (Orne).
« Il y a clairement eu un effet JO »
Les exploits de Léon Marchand notamment ont attiré du monde dans les bassins. « L’an passé, l’effectif est resté stable chez les jeunes. Mais chez les maîtres (25 ans et plus) il y a clairement eu un effet JO, et l’engouement s’est poursuivi tout au long de l’année », indique Benjamin Chauvel, secrétaire du club de natation de L’Aigle.
Pour cette saison, « nous n’aurons pas vraiment de départ et nous avons eu pas mal de demandes de renseignements, donc sans aller jusqu’à connaître un boom similaire à celui de l’an passé, nous devrions encore gagner quelques licenciés », poursuit Benjamin Chauvel.
À lire aussi
Tous les mardis dans l’Orne : initiez-vous aux bienfaits du Taïchi, art martial ancestral
Au tennis de table, moins d’équipes en compétition cette année
Au tennis de table, la révélation des frères Lebrun a aussi permis « l’effet JO ». Au club Aube, Crulai, L’Aigle tennis de table, (ACATT), cela s’est ressenti non pas sur le nombre de licenciés, mais plutôt sur la part d’entre eux inscrits en compétition.
Votre région, votre actu !
Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.
« Nous avons engagé deux nouvelles équipes en l’espace d’un trimestre, une grande première ! », se félicitait en janvier dernier le président du club Dimitri Bischoff, qui enregistrait donc huit équipes de cinq joueurs. Cette saison, l’effet a légèrement diminué.
De 70 licenciés l’an passé, le club en compte désormais 65, et seules « six équipes sont engagées cette année en compétition, des jeunes sont partis dans d’autres clubs, et des adultes ont dû arrêter par manque de temps », explique Dimitri Bischoff.
« L’effet JO », une habitude pour le judo
Avec dix médailles françaises, le judo a été un grand artisan de la réussite française aux Jeux 2024. « L’effet JO » s’est bien fait ressentir, et cela en devient presque une habitude selon Vadim Herbreteau, coach du club de L’Aigle.
« Ces dernières années, avec les résultats de Teddy Riner ou Clarisse Agbegnenou par exemple, il y a un effet JO tous les quatre ans. Cette année, avec la victoire par équipe face au Japon, les Jeux ont aussi montré que le judo était un sport collectif ».
À lire aussi
A 60 ans, ce nageur de l’Orne réalise son rêve en participant aux Mondiaux de Singapour
La modification du Pass’Sport touche les plus jeunes
Là où le coach craint un contrecoup de cet effet, ce n’est pas à propos du nombre de licenciés, mais plutôt de la baisse des budgets, notamment avec la modification du Pass’Sport.
Ce dispositif permet une réduction immédiate sur le prix d’une inscription dans un club, pour les personnes bénéficiant de l’Allocation de rentrée scolaire (ARS).
Même s’il est passé de 50 à 70 € cette année, il ne concerne plus les 6-18 ans, mais seulement les 14-17 ans, et cela pourrait ainsi affecter le nombre de jeunes licenciés.
Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.