Un classement sans suite. Voilà sur quoi a débouché l’enquête autour des faits de harcèlement dénoncés par plusieurs soignants du CHU de Rennes. Trois médecins avaient dénoncé des faits de harcèlement de la part de deux neurochirurgiens de l’hôpital. Le parquet a annoncé que l’enquête était classée sans suite.
Les plaintes portaient sur des dénonciations de harcèlement moral au travail, de harcèlement sexuel et outrage sexiste impliquant deux médecins qui s’étaient succédé à la tête du service de neurochirurgie. « Les propos et les comportements reprochés aux deux mis en cause […] ne correspondent pas suffisamment, au sens du parquet, à l’ensemble des éléments exigés par le texte et par la jurisprudence pour caractériser valablement le harcèlement moral au travail », justifie le procureur de la République Frédéric Teillet.
Des conditions « dégradées »
L’enquête menée par le commissariat de Rennes a certes confirmé « une dégradation évidente des conditions de travail » au sein du service de neurochirurgie du CHU de Rennes sans pour autant réunir les critères d’un « harcèlement managérial ».
Le 30 août 2024, Paris Match et une journaliste de l’hebdomadaire avaient été reconnus coupables par le tribunal judiciaire de Rennes d’atteinte à la présomption d’innocence de Xavier Morandi, l’un des deux mis en cause.
Dans ces articles, neuf soignants du CHU dénonçaient à visage découvert des « brimades, humiliations, violences verbales et le harcèlement moral et sexuel » dont ils disaient avoir été victimes au sein du service de neurochirurgie durant près de vingt ans.