Les drones qui ont survolé les aéroports de Copenhague et d’Oslo n’ont pas été formellement identifiés mais tous les regards se portent vers le Kremlin, qui dément comme d’habitude. Son porte-parole avait déjà nié l’évidence lorsque des drones russes avaient survolé la Roumanie et la Pologne. Quatre avaient été descendus. Depuis, Varsovie a prévenu que tout objet volant qui violerait son l’espace aérien serait abattu. Juste avant, trois chasseurs russes avaient pénétré pendant 12 minutes dans l’espace aérien d’Estonie. Maintenant, c’est au tour du Danemark et de la Norvège, distants de 1 000 km de Paris, soit moins de deux heures de vol, qui ont dû fermer l’aéroport de leur capitale pendant plusieurs heures. Voyant que Trump ne bougerait pas, Poutine met le paquet. Il bombarde à tout va l’Ukraine et teste de plus en plus fort l’Otan, et les Européens, qui disposent de peu de moyens contre les drones et n’osent pas tirer sur les avions de Poutine, qui cherche à reprendre le contrôle de la mer Baltique et du ciel des pays de l’Est. En 2022, un Su-24, malgré dix avertissements, avait survolé de deux kilomètres le sud de la Turquie, qui l’avait abattu. Depuis, les avions russes ne franchissent plus la frontière. Rien de tel dans la vieille Europe, alors que les drones russes ont la capacité de survoler Paris ou Berlin, qui pourraient être les prochains sur la liste. L’objectif est de provoquer la peur, pour que les opinions occidentales poussent leurs gouvernements à cesser de soutenir l’Ukraine et acceptent un nouvel ordre russe en Europe. Même si à New York Trump affirme que l’Otan doit abattre les avions russes, des menaces jamais suivies d’effet, il laisse entendre le contraire, qu’il pourrait ne pas respecter le fameux article 5 qui stipule que si un pays de l’Otan est attaqué, les autres se porteront à son secours. Il donne ainsi un feu vert à Poutine qui nous impose une guerre des drones, hybride et psychologique. Pour le moment.