Rafaël Quessada, 26 ans, assistant parlementaire de Bryan Masson depuis 2022, se lance dans la bataille des municipales à Saint-Laurent-du-Var. Né à Ajaccio, il a grandi entre la Corse et Saint-Laurent-du-Var. Il est encarté au FN, puis au RN, dès l’âge de 14 ans. Rafaël Quessada s’installe à Saint-Laurent-du-Var à l’âge de 18 ans. Il obtient le bachelor communication de l’école de commerce ISCAE, à Nice, en 2020, et est recruté comme chargé de mission au cabinet du maire RN de Fréjus de 2020 à 2022.

Pourquoi êtes-vous candidat aux municipales à Saint-Laurent-du-Var ?

Je vis à Saint-Laurent, je travaille à Saint-Laurent. Je ne veux pas me résoudre à laisser la ville s’enfoncer, se dégrader. Elle devient une ville-dortoir où les habitants n’apprécient plus de vivre à cause, notamment, des embouteillages, du bétonnage de la commune et des problèmes de sécurité. Joseph Ségura n’est pas à la hauteur. Il se comporte davantage comme un chef de service de la Métropole. Je suis candidat car je souhaite être un maire qui peut changer les choses, à l’écoute des habitants. J’assumerai. Je ne me déroberai pas, contrairement à ce que fait le maire actuellement.

Votre absence de notoriété ne sera-t-elle pas votre principal handicap ?

C’est vrai, je ne suis pas aussi connu que le député Bryan Masson. Mais j’ai six mois pour me faire connaître. J’irai à la rencontre de tous les Laurentins. Les problèmes de la commune, je les connais très bien. Et puis il y a toujours un début dans une carrière publique. À Saint-Laurent-du-Var, tous les signaux sont au vert : le vote RN y est très important et le mécontentement des habitants, très fort.

Quelles sont les grandes lignes de votre projet ?

Pour la sécurité, je donnerai les moyens nécessaires à la police municipale. Je remettrai en place les îlots de quartier à la gare et aux Pugets et j’en créerai de nouveaux en bord de mer et en centre-ville. Je doublerai les effectifs de la brigade de nuit. Contre la bétonisation, je m’engage à ce qu’il n’y ait plus un seul gramme de béton dans ce centre-ville asphyxié. Pour la circulation, il faut absolument relier l’autre rive du Var via la 6202 bis. On ne peut plus continuer l’extension de la commune au nord sans gérer ce problème d’embouteillage. J’entends créer aussi une brigade de circulation pour fluidifier le trafic. À Saint-Laurent, on manque d’infrastructures culturelles. Il faut travailler à la création d’une salle polyvalente, d’une salle des fêtes et d’un cinéma. Je réhabiliterai le moulin des Pugets pour en faire un lieu culturel. Pour les écoles, plutôt que de demander aux parents de venir chercher leurs enfants quand il fait chaud, je souhaite équiper les salles de classe de climatisation. Pour les sports, je créerai une plaine des sports aux Iscles avec un nouveau gymnase, un stade, des services municipaux et du stationnement.

Que défendrez-vous auprès de la Métropole ?

Il faut supprimer l’impôt foncier métropolitain sur le bâti créé en 2018. Je défendrai aussi plus d’équité entre les communes. Christian Estrosi est autoritaire. Joseph Ségura et Louis Nègre se comportent comme ses vassaux.

Avec quelle équipe allez-vous vous présenter devant les électeurs ?

Je pourrai m’appuyer sur d’anciens colistiers de Marc Moschetti (1), Henri Revel (2) ou Patrick Villardry (3). J’aurai le soutien de Gérard Jourdon, ancien directeur des sports. Mais je vous dévoilerai les noms en temps voulu.

1. Petit-fils de l‘ancien maire (1965-1995) et tpête de liste (Saint-Laurent au cœur) en 2020.

2. Maire de 1995 à 2014.

3. Candidat aux municipales de 2026.