Le bilan est encore loin d’être parfait, mais l’amélioration est réelle : quatre ans après avoir obtenu une note E, synonyme de ville « plutôt défavorable » aux cyclistes, Douarnenez vient d’obtenir la note D au Baromètre vélo 2025, rendu public par la Fédération des usagers de la bicyclette le vendredi 19 septembre. Ce baromètre repose sur la contribution des cyclistes eux-mêmes. À Douarnenez, 350 contributions ont permis d’attribuer cette note globale D, ce qui en fait une ville « moyennement favorable » à la pratique de la bicyclette. Parmi les points positifs relevés par les contributeurs, beaucoup concernent la mise en sens unique de la rue Jean-Jaurès, qui a permis de dégager une voie réservée au cycliste. « Ça change tout, c’est génial ! », salue un usager. « Cette mise en sens unique facilite les trajets à vélo », abonde un autre, même si certains critiquent l’état de la voirie, ou mettent en garde sur le défaut de vigilance de certains automobilistes au moment de laisser la priorité à droite.
Beaucoup mieux à Kerharo
Autre zone de Douarnenez où les cyclistes se sentent beaucoup plus en sécurité dorénavant : le rond-point de Kerharo, où des aménagements afin d’améliorer la cohabitation des cyclistes et des automobilistes ont d’abord été expérimentés par Douarnenez Communauté entre septembre 2023 et septembre 2024, avant d’être pérennisés pour un montant de travaux global de 110 000 €.
Des aménagements ont été réalisés au giratoire de Kerharo pour faciliter la cohabitation entre les cyclistes et les automobilistes, pour un montant de 110 000 €. Les usagers du vélo disent se sentir beaucoup plus en sécurité à cet endroit dorénavant. (Le Télégramme/Dimitri L’hours)
« Formidable rond-point, sécurisant pour les automobilistes car la vitesse est réduite, et pour les cyclistes qui disposent d’une protection physique réelle », affirme un contributeur. Un point de vue qui semble globalement partagé chez les contributeurs, même si certains disent rester sur leur garde face aux refus de priorité de certains automobilistes, et demandent davantage de pédagogie. Un autre usage regrette que ce giratoire ne soit relié « à aucun itinéraire cyclable cohérent », ce qui le rendrait par conséquent assez peu emprunté par les cyclistes.
Le pont de Tréboul, gros point noir
En dépit de ces améliorations, quelques points noirs subsistent du point de vue des habitués du vélo : le principal d’entre eux, le pont de Tréboul, où l’absence de voie cyclable sur une chaussée étroite rend visiblement dangereuse la cohabitation entre vélos et voitures. Le rond-point de l’Octroi est lui aussi identifié comme un axe peu sécurisant par les cyclistes, tout comme le croisement entre les rues Jaurès, Croas Talud et Laënnec. Des aménagements en faveur de la pratique du vélo sont aussi suggérés au sortir de la passerelle Jean-Marin, chemin du Treiz, qui fait par ailleurs l’objet d’un projet de réaménagement porté par la Ville de Douarnenez. Autres réclamations : la mise en place de points de stationnement vélo en centre-ville, sur la place du marché de Tréboul et près de l’office de tourisme.
Avec cette note D, Douarnenez se situe encore loin de villes comme Penmarc’h, Ergué-Gabéric, Loctudy ou Audierne, loués par les usagers. En revanche, la cité aux trois ports fait mieux que Quimper, Concarneau et Morlaix.