Par

Anaelle Montagne

Publié le

23 sept. 2025 à 18h04

Ce mardi 23 septembre 2023, le ménage vient d’être fait dans la résidence de la rue des Lauriers à Montrabé (Haute-Garonne), près de Toulouse. Bruno, l’homme d’entretien qui s’en occupe habituellement, a dû être remplacé au pied levé. Et pour cause. Dimanche 21 septembre, il a avoué avoir tué sa compagne, la veille au soir. Suite à son appel à la gendarmerie, le corps sans vie de cette Sud-Coréenne de 46 ans a été retrouvé chez lui, au rez-de-chaussée du premier bâtiment de la résidence. On en sait plus sur son profil. 

Cinq coups de couteau

« Scellé, ne pas ouvrir ». Sur la porte de l’appartement, le nom du Martiniquais de 57 ans est apposé contre celui de la victime.

L'appartement où s'est déroulé l'homicide.
L’appartement où s’est déroulé l’homicide. (©Anaëlle Montagne / Actu Toulouse)

« On les voyait tout le temps ensemble », souffle Carole*, qui vit dans la résidence. Le samedi 20 septembre, la voisine était chez elle. Mais elle n’a rien vu ni rien entendu du violent homicide qui s’est déroulé ce soir-là.

La victime a reçu cinq coups de couteau, indique le parquet à Actu Toulouse : trois au cou, un au niveau du bas du visage, et un au thorax.

Les sirènes brisent le calme de la résidence

« Je n’avais aucune idée de ce qu’il s’était passé. Enfin, jusqu’au dimanche matin », rectifie Carole. Il est 10 h 30 quand les sirènes viennent briser le calme de la résidence.

La résidence dans laquelle s'est déroulé le féminicide.
La résidence dans laquelle s’est déroulé le féminicide. (©Anaëlle Montagne / Actu Toulouse)

Gendarmes et pompiers débarquent en trombe suite à l’appel de Bruno, qui s’est rendu aux forces de l’ordre. « Je l’ai vu passer avec les gendarmes. Il n’était pas menotté, il paraissait calme », souffle cette voisine. Elle apprendra ensuite l’indicible.

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« Il était assez lunatique »

« Jamais, on n’aurait pu imaginer qu’il était capable de ça », lâche Carole. Bruno, elle le connaissait depuis qu’il s’est installé rue des Lauriers — à quelques mètres de la zone commerciale de cette commune périurbaine — il y a environ deux ans.

Un homme cordial, mais « un peu étrange ». « Un jour, c’était oui, l’autre non », décrit Carole. « Parfois, il disait bonjour, d’autres, il m’ignorait. Il était assez lunatique ». Pour autant, rien n’indiquait qu’il pouvait être l’auteur de violences. Rien, à part peut-être son profil judiciaire. 

Déjà condamné pour violences conjugales

La seule mention dans son casier date de 2011. Il avait alors été condamné pour des violences sur une ancienne compagne. Mais le parquet de Toulouse est formel : concernant sa relation avec la victime, juridiquement, c’est une page blanche. Pas de plainte, pas de main courante, pas de signalement. 

Séparation récente

Le couple se serait récemment séparé, selon les dires de Bruno, rapportés par une source d’Actu Toulouse. La rupture a-t-elle été le terreau de son crime ? Seule l’enquête en cours permettra de déterminer l’évolution récente de leur relation.

Le Martiniquais devait être présenté ce mardi 23 septembre devant un juge d’instruction. Le parquet de Toulouse indiquait la veille que l’ouverture d’une information judiciaire pour meurtre par conjoint allait être sollicitée, ainsi que le placement du mis en cause en détention provisoire. 

*Le prénom a été changé

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