Cinq jours après les révélations concernant le management toxique et le contexte de travail hypersexualisé au sein du Créa, la structure de René Martin qui programme, entre autres, la Folle Journée, la Ville de Nantes exige des mesures.
Dans un courrier adressé au président du Créa, Jacques Dagault, Aymeric Seassau, élu à la culture, écrit : « Certains témoignages évoquent des situations graves. Ces propos sont préoccupants d’abord pour les équipes, ils appellent un devoir d’écoute et de vérité. Ils le sont ensuite pour la Folle journée de Nantes, événement artistique et culturel majeur pour lequel la Ville de Nantes est historiquement associée au Créa et auquel les Nantaises et Nantais sont attachés.» Aymeric Seassau rappelle que « la Ville de Nantes ne saurait transiger avec les principes d’exemplarité, de bien être au travail des salariés, et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles ».
La Ville demande à être tenue informée « dans les délais les plus rapides » des conclusions de l’audit qui sera mené au sein du Créa.
Audit : la Région «particulièrement vigilante»
La Région, engagée pour une période de 3 ans avec le Créa pour Ma Région Virtuose sera aussi « particulièrement vigilante» quant aux conclusions des l’audit. «Face aux accusations portées, il est indispensable que René Martin fasse toute la transparence sur sa gestion et le climat social qui règne au sein de son entreprise, a-t-elle fait savoir ce mardi 23 septembre. Manifestement, c’est la démarche qu’il a choisi d’engager à travers cet audit à un cabinet indépendant.»