Chaque mercredi matin, les riverains du 3, rue de Montyon, dans le IXe arrondissement de Paris, assistent au passage d’une curieuse silhouette. C’est qu’il n’est pas courant de croiser un curé en soutane dans ce quartier branché, coincé entre les cafés des grands boulevards et les Folies Bergère. Qu’importe, le religieux s’engouffre dans la bâtisse à la façade art déco, passe devant le vaste paon du hall d’entrée et descend au sous-sol donner sa messe, en latin. Bienvenue dans les locaux d’Otium, le fonds d’investissement du milliardaire Pierre-Edouard Stérin, où il n’est pas mal vu d’user ses fonds de culotte une fois par semaine sur les bancs de la «chapelle» maison, à laquelle on accède en badgeant.
A vrai dire, l’exilé fiscal en Belgique ne met que rarement les pieds rue de Montyon, où les 1 762 mètres carrés refaits à neuf il y a quelques années sont, dans les faits, le royaume de