Peu avant 15 heures, ce lundi 22 septembre, Emmanuel Macron est entré dans l’histoire devant l’Assemblée générale des Nations unies. “Le temps est venu. C’est pourquoi, fidèle à l’engagement historique de mon pays au Proche-Orient pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien, je déclare que la France reconnaît aujourd’hui l’État de Palestine.”

Aux côtés de la France, le Royaume-Uni, la Belgique et le Canada ont également sauté le pas à New York, une décision qui aurait semblé inconcevable il y a encore deux ans. Car pendant des années, chacun s’accordait tacitement sur le fait qu’une telle démarche viendrait battre en brèche la responsabilité historique de l’Occident vis-à-vis d’Israël et mettre en péril sa sécurité.

Mais la contestation populaire enfle un peu plus chaque jour en Europe, face à l’opération militaire lancée par l’État hébreu dans la bande de Gaza après le 7 octobre 2023. Partout, les gouvernements doivent apporter des réponses à leurs citoyens. Et aucun dirigeant n’a su s’emparer de cette colère comme Emmanuel Macron.

Que cherche le président français exactement ? À affirmer l’autonomie de son pays, et de l’Europe, vis-à-vis des États-Unis de Donald Trump. Et à préparer son bilan politique, alors que son deuxième et dernier mandat prendra fin e