Indigne représentant du football français la saison dernière en Ligue Europa, dont il avait fini avant-dernier de la phase de ligue, l’OGC Nice doit réagir à l’entame de sa nouvelle aventure dans cette compétition européenne, ce mercredi face à l’AS Rome (21h).
« C’est le bon moment ! » Voilà ce que disent des supporters niçois sevrés de jeu, de résultats et de plaisir depuis le mois d’août. Le club a été chamboulé à l’intersaison par les départs de six joueurs cadres (Guessand, Bulka, Laborde, Rosario, Bouanani et Santamaria) dont les transferts ont équilibré des comptes exsangues mais aussi affaibli l’effectif.
Des recrues décevantes, des cadres blessés
La formation azuréenne doit en outre faire sans deux hommes forts de sa défense : Youssouf Ndayishimiye et Mohamed Abdelmonem, tous deux victimes d’une rupture des ligaments croisés d’un genou et absents jusqu’en 2026. Les deux défenseurs, tout comme le milieu Tanguy Ndombélé, ne figurent du reste pas sur la liste transmise par le club à l’UEFA pour disputer les huit journées de la phase de ligue de la compétition européenne.
Comme les recrues, souvent jeunes et inexpérimentées (Bah, Oppong, Jansson, Gouveia, Carlos), tardent logiquement à se mettre au niveau escompté, et que certains éléments essentiels (Dante, Bombito, Abdi et Cho) ont été victimes de blessures depuis la reprise, le début de saison semble bien morose pour les Aiglons. Il est pourtant un homme qui compte raviver la flamme : Franck Haise. L’entraîneur niçois a prolongé cet été son contrat jusqu’en juin 2029. Début septembre, il a clamé son amour pour son équipe et son envie de la faire progresser. « Beaucoup sont critiques avec Nice, pour X raisons, explique-t-il. Moi, j’ai envie de défendre ce club, parce qu’il est beau, peu reconnu, avec plein de gens bien. »
« On ne fait pas tout parfaitement. Moi le premier. On est critiqué. Ça fait partie du job, poursuit Haise, arrivé en juin 2024. Mais je peux dire qu’on essaie, tous, avec nos imperfections, de s’améliorer. Et d’amener plus d’exigences à tous les niveaux du club. »
La bonne série de l’AS Rome
Le technicien possède un grand crédit auprès des fans après la 4e place acquise la saison dernière en Ligue 1 au terme de son premier exercice sur le banc des Aiglons. Pour autant, il sait les obligations du haut niveau. « C’est toujours l’urgence du résultat, admet-il. Et je ne sais pas si le fait de savoir que j’ai prolongé rassure les supporters. Si on perd encore dix matches, je comprendrai que ça ne le soit pas ».
À ce stade de la saison, l’OGC Nice, qui a sombré dimanche à Brest (4-1), en est à cinq défaites en sept matches, toutes compétitions confondues : trois en L1 contre Toulouse (1-0), au Havre (3-1) et à Brest ; deux en tour préliminaire de la Ligue des champions contre Benfica (2-0, 2-0). Ce bilan inquiète, tout comme le niveau de jeu commence aussi à préoccuper.
En face, l’AS Rome, où se révèle le jeune international français Manu Koné, est sur une tout autre dynamique. Avec trois succès en quatre journées de championnat – le dernier dimanche dans le derby contre la Lazio (1-0) –, le club, entraîné depuis cet été par Gian Piero Gasperini, occupe la 4e place de Serie A.