Elle aurait pu lancer un petit texte sur les réseaux sociaux. Pour remercier tout de suite ses bienfaiteurs d’un jour. Mais Colette, comme elle le dit, « n’est pas sur les réseaux sociaux ». Elle est sur une autre planète, vit loin des spasmes de l’actu « buzzéifiée ». Elle a donc pris son temps. Puis a décidé d’en parler à son journal préféré, Ouest-France. Pour raconter son histoire, et remercier les âmes charitables qui l’ont aidé ce jour-là. C’était début août, « peut-être même fin juillet ». Elle est dans le tram’, avec son sac à main et une précieuse cargaison, un autre sac, rose, contenant de nouvelles chaussures.
En descendant du tram’, elle oublie ses chaussures, comme cendrillon son soulier de verre. Elle agite les bras en espérant que le tram’s’arrêtera. Deux jeunes femmes en voiture assistent à la scène, comprennent, embarquent Colette jusqu’à l’arrêt suivant. Las. On lui dit alors qu’une dame est descendue et repartie dans l’autre sens pour lui rendre son précieux paquet. Elle fait marche arrière, aperçoit la dame agitant le sac rose, lui dit merci, l’embrasse. « Mais trop vite ! »
Colette voulait réitérer ses remerciements. C’est chose faite ! Toujours sans les réseaux sociaux.