Au Royaume-Uni, la montée du masculinisme continue d’inquiéter dans les écoles britanniques. De plus en plus d’enseignantes tirent la sonnette d’alarme face à la progression rapide de comportements misogynes et racistes chez les élèves. Ce phénomène, qui prend de l’ampleur, est largement attribué à l’influence des réseaux sociaux, des jeux en ligne et de figures controversées comme la figure masculiniste Andrew Tate ou Donald Trump. Autant de problèmes qui ont également envahi le débat public via la série Adolescence.
Avec notre correspondante à Londres, Sidonie Gaucher
Sur le terrain, la situation semble loin de s’arranger. Une enquête publiée le 19 avril 2025 par The National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers (Nasuwt), un syndicat national d’enseignantes, révèle une hausse de comportements toxiques, en particulier chez les garçons. Certains aboient sur les professeures, leur bloquent le passage dans les couloirs et pas une journée ne passe sans qu’une remarque sexiste ou raciste ne soit prononcée en classe.
Les réseaux sociaux pointés du doigt
Pour beaucoup plus de la moitié des enseignantes interrogées, la cause principale de ce phénomène se trouve en ligne, directement sur les réseaux sociaux. C’est là que les jeunes, parfois dès le primaire, sont exposés à un flot de contenus violents, pornographiques, complotistes — notamment avec des fausses informations ou ouvertement extrémistes.