Les images feront frissonner les plus sensibles au vertige. Dimanche, dans une des quatre tours de la cité Bel-Ombre dans le 11e arrondissement de Marseille, une femme victime d’un AVC a dû être évacuée par l’extérieur depuis le 9e étage, rapporte la radio Ici Provence.
Une opération de secours confirmée par les marins-pompiers à 20 Minutes qui précisent les circonstances de ce sauvetage spectaculaire. En effet, l’évacuation par les airs de la patiente n’est pas liée à la panne d’ascenseur qui touche les huit appareils de la tour depuis quelques mois.
Il s’agit en fait d’une procédure familière pour les marins-pompiers. En effet, selon les pathologies, les patients doivent être transportés à plat sur une civière. La taille de cette dernière, ainsi que la présence autour de l’équipe médicale, est difficilement compatible avec les ascenseurs classiques, rappellent-ils.
« Secours en parois »
Lorsque ces derniers arrivent sur place, ils comprennent que la victime, atteinte de diabète et en surpoids, doit être hospitalisée au plus vite. Deux solutions s’offrent alors aux sauveteurs : passer par la cage d’escalier ou par l’extérieur de la tour. La première option est rapidement écartée, en raison notamment du nombre d’étage. Quant à la seconde, l’utilisation d’une échelle est rendue impossible par la hauteur de la tour.
C’est alors qu’intervient la section spécialisée « secours en milieu périlleux et montagne », qui décide de mettre en place un système de cordage et de treuil pour permettre à la patiente d’être évacuée puis médicalisée. « C’est ce qu’on appelle le secours en parois, soulignent les marins-pompiers de Marseille. D’habitude, nous le réalisons en milieu naturel, dans les calanques par exemple, mais on peut aussi le faire en milieu urbain, nous y sommes formés. »
La colère des riverains
Une opération néanmoins traumatisante pour la famille de la patiente, rapporte Ici Provence. « Je ne mens pas. Je n’ai pas eu le culot de regarder. Heureusement, on a eu des super pompiers qui nous ont rassurés. On a vu la mort », témoigne Myriam, sa fille, auprès de la radio locale.
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Cette intervention a néanmoins ravivé la colère des habitants de la cité Bel Ombre qui se sentent abandonnés face à l’état de leurs bâtiments, rapporte La Provence. « Depuis deux ans, un seul ascenseur fonctionne sur les huit de la résidence. Certaines personnes ne sortent plus. Nos anciens sont obligés de quitter leurs logements pour finir leurs jours en maison de retraite. Les médecins, kinés ou autre personnel médical ne peuvent pas assurer les rendez-vous… », fustige Mohammed, un propriétaire, dans les colonnes du quotidien.