Le chantre du Brexit a assuré ce mercredi à la radio LBC que des migrants roumains et d’Europe de l’Est s’en prenaient à ces animaux qui, par tradition, appartiennent à la couronne britannique.
Donald Trump peut compter sur quelques précieux alliés outre-Atlantique. Nigel Farage, chef du parti nationaliste britannique Reform UK, fait partie de ceux-là. Pressé mercredi 24 septembre par un journaliste de la radio LBC de réagir aux dernières saillies du locataire de la Maison-Blanche – notamment le lien de causalité fait par le président américain entre l’autisme et la prise de paracétamol -, le chantre du Brexit a volé au secours de son «ami».
Refusant de critiquer Donald Trump, Nigel Farage a même loué sa clairvoyance. Un exemple lui est venu en tête spontanément : l’affaire de Springfield. Durant la campagne présidentielle américaine de 2024, le président américain avait accusé les migrants haïtiens peuplant cette petite ville de l’Ohio de manger les chiens et les chats domestiques, déclenchant une vive polémique. «Il y a une part de vérité» dans cette histoire, a assuré Nigel Farage, bien qu’aucun élément concret ne soit venu étayer cette affirmation.
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«Des cygnes sont mangés dans les parcs royaux»
Pire, le Royaume-Uni serait lui aussi concerné par de telles exactions. «Si je vous disais que des cygnes sont mangés dans les parcs royaux et que des carpes sont prélevées dans les étangs et mangées dans ce pays par des personnes de cultures différentes. admettez-vous que cela arrive ?» a en effet lâché Nigel Farrage. Interloqué, le journaliste Nick Ferrari l’a sommé de révéler l’identité des suspects. «Des personnes en provenance de pays où une telle pratique est acceptable», a répondu Farage, énigmatique, avant de concéder après une nouvelle relance du journaliste qu’il visait les migrants roumains et d’Europe de l’est.
L’affaire a fait réagir outre-Manche. Car s’attaquer à un cygne n’est pas un menu délit. Les majestueux volatiles appartiennent en effet par tradition à la couronne britannique. Un porte-parole de l’association caritative des Parcs royaux a aussitôt démenti les propos de l’élu souverainiste. «Aucun incident ne nous a été signalé concernant des personnes tuant ou mangeant des cygnes dans les huit parcs nationaux de Londres», a-t-il assuré.
Scotland Yard avait bien ouvert une enquête en 2003, à la suite d’allégations selon lesquelles des demandeurs d’asile auraient volé des cygnes appartenant à la reine afin de les cuisiner. Faute de preuves, l’enquête avait cependant été classée.