Publié le
24 sept. 2025 à 18h32
Après plusieurs journées de mobilisations nationales à l’appel de « Bloquons tout » ou de l’intersyndicale, c’est au tour des agriculteurs d’exprimer leur colère. La FNSEA a appelé à une « grande journée d’action » ce vendredi 26 septembre 2025 partout en France. Arnaud Rousseau, le patron du syndicat agricole, a annoncé cette mobilisation en réponse notamment au Mercorsur et aux surtaxes américaines. Si l’antenne locale est solidaire, aucun gros blocage n’est prévu en Gironde à deux jours du mouvement. Explications.
La FNSEA a invité ses adhérents à se retrouver à 8h30 au niveau du Aldi et du E.Leclerc de Sainte-Eulalie. L’idée n’est pas de bloquer, ou une action coup de poing, comme on a pu le voir ces dernières années. « On va faire une action de tractage pour informer la clientèle des supermarchés », explique Jérôme Fréville, président de la FNSEA 33.
L’objectif est clair : expliquer aux clients les problématiques rencontrées par les professionnels de l’agriculture. « Le Mercosur et les taxes Trump pénalisent lourdement nos exploitations aujourd’hui », souligne le président du syndicat. « On est conscient des attentes environnementales et sociétales des consommateurs, mais un certain nombre de produits importés dans les rayons ne répondent pas aux normes françaises. »
« Il faut tout faire pour garantir l’achat de nos produits et pour que l’Etat n’autorise pas l’importation de produits avec des normes différentes », martèle Jérôme Fréville. Suivant l’accueil, les manifestants mobilisés vendredi pourraient réitérer l’action devant différents centres commerciaux de la métropole au cours de la journée.
Une période peu propice aux actions en Gironde
Sur les réseaux sociaux, aucun appel à la manifestation n’a été relayé sur les comptes des sections girondines de la FNSEA, le syndicat allié des Jeunes agriculteurs ou celui de la Coordination rurale. « Aucune action n’est prévue », confirme une porte-parole de ce dernier à actu Bordeaux.
Il faut dire que les agriculteurs du département sont majoritairement viticulteurs. Et en septembre, ils sont souvent pris par les vendanges ou occupés dans les chais si elles sont finies. « Avec notre action, nous nous joignons à la manifestation pour participer à l’effet de blocage nationale », souligne Jérôme Fréville. « Mais on a surtout prévu de se réunir plus tard, à une période moins prenante pour les viticulteurs. »
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