Erik Tegnér, également cofondateur du média Frontières, et sa compagne avaient été pris à partie lors d’une fête à Plouha en juillet.

Un homme de 24 ans a été condamné mercredi à 400 euros d’amende, dont 200 avec sursis, pour «violences en réunion» sur le chroniqueur de CNews et cofondateur du média identitaire Frontières Erik Tegnér et sa compagne, lors d’une fête à Plouha (Côtes-d’Armor) en juillet. Le second prévenu, âgé de 23 ans, a été relaxé. Le condamné devra également verser 150 euros de dommages et intérêts à chacune des victimes.

Poursuivi également pour injure non publique à l’encontre de M. Tegnér, il a été relaxé de ce chef. Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a évoqué des «bousculades» et des «jets de bière». «Nous allons discuter de la possibilité d’un appel», a indiqué à l’AFP l’avocat des prévenus, Me Emmanuel Le Vacon.


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Dans la soirée du 31 juillet, le chroniqueur régulier de CNews et cofondateur de Frontières assistait à un concert organisé par la commune avec sa compagne, originaire de Plouha. Le groupe qui se produisait, les Ramoneurs de menhirs, est connu pour être proche des idées de la gauche. Selon le président du tribunal, une spectatrice a reconnu Erik Tegnér. Le couple a alors été pris à partie, insulté puis bousculé.

Une affaire rapidement médiatisée

La compagne de M. Tegnér s’est vue reconnaître une incapacité totale de travail (ITT) de trois semaines, en raison d’un probable stress post-traumatique, a plaidé son avocat. C’est sur la base de photos publiées sur l’événement Facebook de la soirée qu’il a reconnu les deux prévenus, habitants près de Plouha. Ceux-ci ont gardé le silence tout au long de l’audience.

Absent de l’audience car il participe à une émission quotidienne sur la radio Europe 1, M. Tegnér avait rapidement médiatisé l’affaire en publiant une vidéo sur X, où il affirmait avoir été agressé «par une dizaine de jeunes antifas». La séquence a cumulé plus de 3,5 millions de vues. «Nous nous satisfaisons de la reconnaissance de culpabilité, pour que ces faits ne se reproduisent pas», a réagi Me Frédéric Pichon, avocat du journaliste.

La défense a, au contraire, dénoncé une volonté de «faire le buzz» sur l’affaire. En avril, des journalistes de Frontières avaient dû être exfiltrés par les services de l’Assemblée nationale lors d’un rassemblement de soutien à des collaborateurs parlementaires de La France insoumise.