Corrompu, malfaiteur ou innocent ? Nicolas Sarkozy, 70 ans, sera fixé ce jeudi 25 septembre au matin sur son sort. En cas de condamnation, l’ex-locataire de l’Elysée risque jusqu’à dix ans de prison. En cause, le potentiel ou éventuel financement de sa campagne présidentielle en 2007 par le régime libyen de Mouammar Kadhafi. Il est formellement poursuivi pour «corruption», «association de malfaiteurs», «financement illégal de campagne électorale» et «recel de détournement de fonds publics» (ceux de la Libye). Dans son réquisitoire, le Parquet national financier (PNF) avait réclamé fin mars sept ans de prison contre l’ex-chef d’Etat, instigateur selon lui d’un «pacte de corruption faustien avec un des dictateurs les plus infréquentables de ces trente dernières années». Les procureurs n’ont pas requis de mandat de dépôt mais vu la sévérité des peines requises, le tribunal peut opter pour en délivrer un, différé ou pas, assorti ou non de l’exécution provisoire.