Cette année, le rose sera moins « flashy » dans les rues de Strasbourg. « Mais il n’est pas si pâle que ça » défend, souriant, Claude Schneider, mercredi matin lors de la présentation au siège de la Caisse d’Epargne. L’association des Courses de Strasbourg Europe (ACSE) a affublé La Strasbourgeoise, fondée en 2010, d’une nouvelle identité visuelle. Laquelle viendra compléter le logo historique.

« On était jusqu’ici sur la cathédrale et une coureuse, justifie le président de l’ACSE. Maintenant, c’est autre chose, nous sommes plus sur un Octobre Rose autour de La Strasbourgeoise. Il y a donc évidemment plus de choses à représenter. L’enjeu de sensibilisation est sur l’année, pas simplement ponctuel. C’était une manière pour nous de pérenniser l’événement. »

« Un sein avec une cicatrice »

La nouvelle incarnation visuelle, qui se déploiera sur des stickers ou encore des cartes postales pour que les participantes repartent avec un souvenir, dévoile notamment « un sein avec une cicatrice ». « Si j’avais proposé ça il y a quinze ans, je me serais fait envoyer bouler (sic), situe Claude Schneider. Le sein n’est plus tabou, la cause des femmes a évolué, on peut parler plus librement. »

L’idée est de « libérer la parole » autour du cancer du sein qui touche, en moyenne, une femme sur huit. Depuis la création de La Strasbourgeoise qui a réuni plus de 150 000 participantes au total, près de 650 000 € ont été reversés à la recherche et à l’accompagnement, via l’ICANS (Institut de cancérologie de Strasbourg Europe) et le CRCDC (Centre de Dépistage des Cancers).

À ce jour, près de 10 000 femmes se sont déjà inscrites pour la marche et/ou la course du dimanche 5 octobre (course 9h, marche 10h), dont le parcours, au départ du quai du général Koenig, reste identique à 2024. Si les engagements de groupe ( ils seront 214 dont 50 % sont des entreprises, NDLR ) sont clos, les inscriptions individuelles fermeront la veille de l’épreuve, le samedi 4 à 19h.

« Une démarche de continuité sur toute l’année »

Le village de la place Kléber voit passer, en moyenne, 15 000 personnes sur les trois jours. Après le défi 100 km à vélo entre Strasbourg et Mulhouse du week-end dernier, les temps forts (*) se multiplieront avant et après le 5 octobre : Ma’dame Run, table ronde, inauguration du mur de témoignages, balade canoë, initiation escalade, marche nordique, concert, close-up de magie…

« Qu’on soit 10 000, 12 000 ou 14 000, ce n’est pas forcément le plus important, résume Claude Schneider. Le plus important, c’est que le message passe. On veut sensibiliser autour du dépistage, de la prévention, de la solidarité et de l’activité physique comme thérapie non-médicamenteuse. Cela ne doit pas être un coup d’épée dans l’eau mais une démarche de continuité sur toute l’année. »

(*) Toutes les informations sur lastrasbourgeoise.eu