Dans le paysage politique qui s’est largement reconfiguré ces derniers temps dans le Port du Levant, Toulon en Commun (TEC) a souhaité rappeler hier matin dans son nouveau local de campagne son positionnement, et faire « l’état des lieux des camps qui se dessinent ». Avec « plusieurs listes qui se composent du côté de la droite dure », commence la tête de liste de TEC Magali Brunel (PS). Dont Michel Bonnus, le sénateur candidat LR qui a voté, insiste-t-elle, les restrictions financières qui étranglent les collectivités.

Concernant Pierre-Jacques Depallens, elle pointe que « le Modem c’est Bayrou, celui qui veut supprimer deux jours de repos, augmenter les franchises sur les médicaments, durcir les conditions du chômage ».

Quant à la candidate d’extrême droite Laure Lavalette, Magali Brunel rappelle qu’elle est bien la porte-parole du Rassemblement national même si elle tente de se faire extrêmement discrète sur son appartenance politique.

Un côté de l’échiquier politique où les valeurs sont très marquées du côté du conservatisme avec la volonté d’abîmer le pacte social, décrypte-t-elle.

Face à cela « Toulon en Commun devient la force politique de rempart » pour s’opposer aux discours d’exclusion et aux manœuvres politiques. Et d’insister : « Nous incarnons ce rassemblement républicain, humaniste, progressiste et la véritable alternative sociale pour Toulon. » Avec une liste qui veut « changer la vie des Toulonnais au quotidien » et « proposer un grand projet d’avenir pour la ville ».

Dans la clarté et l’unité

« On est clairement une liste de gauche ouverte à toutes les bonnes volontés, nous pensons qu’il y a beaucoup de Toulonnais qui n’ont pas forcément voté à gauche à d’autres élections et qui peuvent s’intéresser à une équipe dynamique, compétente et honnête », insiste André de Ubeda (PCF).

Une volonté de rassemblement « dans une France en très grande souffrance et divisée » qui se passe plutôt bien à Toulon. « Mieux en tout cas que dans d’autres villes », ajoute-t-il.

L’élu d’opposition poursuit l’analyse en constatant « le tournant à droite » de l’ancien maire de Toulon Hubert Falco (DVD) : « Il soutient de nouveau les Républicains qui dans le Var font des accords avec le RN. »

En ce qui concerne le projet, Toulon en Commun est revenu sur le dossier mobilités, notamment le transport collectif. « Nous sommes les seuls à soutenir le tram », souligne André De Ubeda. « Les conclusions de l’enquête publique sur le BHNS montrent que le Bus à haut niveau de service n’est pas une solution qui prend en compte les enjeux pour l’avenir », intervient Magali Brunel (lire page 15).

Le référent de la commission éducation à Toulon commun, Christophe Ruiz (citoyen non encarté) annonce la poursuite des conférences-débats. Avec, après les transports, le logement et la culture, un prochain rendez-vous le 3 octobre à 18h (salle Méditerranée) tourné tout entier sur l’éducation. Un temps d’échange qui permettra de voir ce qui se fait ailleurs, avec les témoignages des élus de Lyon, de Marseille et de Gentilly.