Le président des États-Unis assure avoir été victime d’un «triple sabotage» à l’occasion de son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies.

Il n’a pas dit son dernier mot. Donald Trump a réclamé mercredi que l’ONU ouvre immédiatement une «enquête» après le «triple sabotage» dont il assure avoir été victime la veille, à l’occasion de son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies.

Après une panne d’escalier mécanique à son arrivée puis une défaillance du téléprompteur et enfin un problème de sonorisation pendant son allocution, le président américain a écrit, dans un long message furieux sur son réseau Truth Social : «Ce n’était pas une coïncidence, c’était un triple sabotage à l’ONU. Ils devraient avoir honte. J’envoie une copie de cette lettre au Secrétaire général (des Nations unies) et j’exige une enquête immédiate.»


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«Ce qui s’est passé hier aux Nations unies est UNE HONTE – Pas un, pas deux, mais trois événements malveillants!», s’est-il emporté.

Escalator stoppé «par inadvertance»

Mardi, Donald Trump avait déjà pesté à la tribune contre ces problèmes techniques, avant de prononcer une allocution qui a pris la forme d’un véritable réquisitoire souverainiste, climatosceptique et anti-immigration, très critique envers l’Europe et l’ONU.

Le locataire de la Maison-Blanche, en arrivant au siège de l’ONU à New York, est monté derrière son épouse Melania Trump sur un escalier mécanique qui s’est presque aussitôt arrêté. Le président américain et la première dame, que l’on voit déstabilisée, ont gardé l’équilibre en se tenant à la rampe. Ils ont ensuite gravi les marches.

«Le mécanisme de sécurité a été actionné par inadvertance par quelqu’un qui était devant le président», a assuré mardi à l’AFP Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, indiquant que l’engin avait ensuite été remis en service. Il a précisé plus tard dans un communiqué que cette personne était un vidéaste de la Maison-Blanche.

«Nous examinons ce que l’ONU a dit pour le corroborer», a déclaré mercredi à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un responsable du Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités politiques américaines.


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Téléprompteur défaillant

Le président américain, toujours très sensible aux accrocs de protocole, a aussi déploré que le téléprompteur ne fonctionne pas au début de son intervention. «Nous n’avons aucun commentaire puisque le téléprompteur pour le président américain est géré par la Maison-Blanche», avait déclaré à ce sujet le porte-parole du chef de l’ONU.

Mercredi, il a ajouté un troisième reproche, concernant la qualité du son pendant qu’il s’exprimait. «Après le discours, on m’a dit que le son était complètement coupé dans l’auditorium», a écrit Donald Trump sur Truth Social.

«Le système de sonorisation était conçu pour permettre aux gens assis à leur siège d’écouter les discours traduits dans six langues au moyen d’écouteurs», a expliqué à l’AFP un responsable de l’ONU, sous couvert d’anonymat.