Par

Julien Damboise

Publié le

24 sept. 2025 à 17h49

C’était une prise de position attendue avant les élections municipales à Lyon prévues en mars 2026. Ce mercredi 24 septembre 2025, le conseiller municipal et ex-président de la Métropole David Kimelfeld a attaqué l’alliance du bloc-central autour de Jean-Michel Aulas en lâchant un nouveau tacle contre l’ancien patron de l’OL et son nouvel ami Laurent Wauquiez. Il écarte aussi, pour le moment, un rapprochement avec Nathalie Perrin-Gilbert, candidate de la gauche.

Une rupture toujours plus forte

Dans un nouveau communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, David Kimelfeld s’éloigne encore plus de la ligne du parti Renaissance (ex-En Marche !) au niveau local. Pour rappel, le patron du parti, Gabriel Attal, avait annoncé lundi son soutien à JMA. C’est Thomas Rudigoz, le référent local, qui a donc préféré rejoindre les rangs de Laurent Wauquiez.

De quoi faire fulminer David Kimelfeld, qui compare cette alliance avec ce qu’il s’était déjà passé en 2020, quand l’ancien socialiste Gérard Collomb avait rejoint la droite : « Déjà, nous dénoncions ce mariage contre-nature ».

« Depuis, aucun recentrage, au contraire : ce sont les convictions et les valeurs qui ont reculé », juge l’élu. Une chose a toutefois changé d’après David Kimelfeld : « Les positions de Laurent Wauquiez sont encore plus dures qu’avant. »

Ni Aulas ni Doucet

David Kimelfeld ne soutiendra donc pas le clan Aulas, « qui représente avec la présence notamment de Laurent Wauquiez une droite dure, en appelant à l’union de toutes les droites, y compris en faisant des ponts avec les extrêmes ».

Les élus écologistes en prennent aussi pour leur grade sur la façon dont ils polarisent le débat public depuis quelques mois, en utilisant spécifiquement les réseaux sociaux : « Les Verts se trompent en caricaturant Jean-Michel Aulas, alors qu’ils sont tentés de faire association avec les Insoumis ».

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Les Verts ont créé un conflit permanent que l’on n’avait jamais connu à Lyon.

David Kimelfeld
Elu à Lyon, ancien président à la Métropole

Le principal objectif de Kimelfeld : « éviter ce face-à-face Doucet-Aulas qui va produire une grande violence. »

L’ancien proche de Gérard Collomb est persuadé qu’il y a encore de la place à la Métropole et la Ville pour un espace de centre-gauche : « Dans l’électorat lyonnais, des gens ont envie d’entendre d’autres choses. Certains attendent une offre différente que la caricature, les échanges qui ne produisent pas de choses positives pour la Ville, présentée comme si elle était à feu et à sang, ce qui n’est pas vrai. »

La Métropole, un enjeu oublié ?

L’ancien président de la Métropole critique aussi que, du côté du clan Aulas, « l’affaire métropolitaine » soit en train d’être « sous-traitée aux Républicains ». Un « paradoxe », alors que « les réels leviers pour agir sont à la Métropole, non pas à la Ville, ce qui est curieux quand il critique fortement la ZFE, la ZTL ou encore les Voies lyonnaises ».

Alors qu’il assure ne « pas être candidat à la Ville », David Kimelfeld pourrait participer à des discussions pour la Métropole, avec l’argument de son expérience :  « Je connais les agents, les métiers, les dossiers, après avoir été à la tête de la collectivité durant trois ans. » Il se refuse toutefois, pour le moment, à « lever la main » pour se présenter.

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