© AP/ Anne Moreaux – Place de la gare de Clamart dans le 92, où une station de la ligne 15 Sud du Grand Paris Express se construit à la jonction de Clamart, Issy-les-Moulineaux, Vanves et Malakoff, reliée à la ligne N.
Les 68 quartiers de gare du super métro Grand Paris Express (GPE) regroupaient 933900 emplois salariés fin 2022, selon la note sur le tissu économique réalisée par l’Apur (Atelier parisien d’urbanisme) et l’Insee Ile-de-France et dévoilée récemment.
Le GPE relie des pôles d’emplois majeurs tels qu’Orly (ligne 14 sud), Villejuif – Gustave Roussy (ligne 14 sud, ligne 15), ou encore l’Université Paris-Saclay (ligne 18). Il constitue aussi un levier pour le développement économique des quartiers résidentiels dont un tiers n’était pas desservi jusqu’à présent par un mode de transport en commun lourd.
Un emploi sur cinq
Dans la Métropole du Grand Paris un emploi sur cinq est localisé dans un des quartiers de gare du GPE. Ces 68 quartiers accueillent l’équivalent de 17 % de la population de la métropole et 21 % des emplois salariés sur 16 % de sa superficie.
Un des objectifs du GPE est de relier les principaux pôles économiques du Grand Paris. Il s’agit aussi d’améliorer l’accès aux lieux d’emploi et la qualité de vie des habitants et des salariés en réduisant notamment les temps de déplacement.
Aujourd’hui, plusieurs quartiers de gare du GPE sont encore concernés par de nombreux projets d’aménagement en cours ou à venir qui entraîneront à terme la livraison de nouveaux logements ce qui impactera l’économie présentielle mais aussi la création de nouvelles surfaces d’activités.
© Apur – Résumé infographique de la note de l’Apur et de l’Insee Ile-de-France sur l’emploi dans les quartiers gares du Grand Paris Express.
Par exemple, le quartier gare de Clamart (à dominante résidentielle), dans les Hauts-de-Seine, où une station de la ligne 15 Sud verra bientôt le jour, s’est revitalisé avec la construction de nouveaux commerces et habitations, une semi-piétonisation et un verdissement. Dans un rayon d’un kilomètre, 32 000 habitants profiteront de cette nouvelle desserte. Avec ses accès de part et d’autre des voies SNCF, jouxtant Issy-les-Moulineaux, Vanves et Malakoff, jusqu’à 50 000 voyageurs seront attendus chaque jour. Cette nette amélioration de la desserte contribuera certainement à l’installation de nouvelles entreprises et donc davantage de salariés.
Pas moins de 34,1 milliards d’euros de rémunérations nettes ont été distribués au cours de l’année dans les 68 quartiers gare du GPE, ce qui représente 23 % des salaires versés par les établissements localisés dans la métropole. Une majorité de ces emplois relève des fonctions tertiaires supérieures (28%) et des fonctions industrielles ou de support aux entreprises révélant une surreprésentation de ces derniers (28 % contre 20 % dans la métropole).
© Apur – Extrait de la note de l’Apur et de l’Insee Ile-de-France sur l’emploi dans les quartiers gares du Grand Paris Express.
18 quartiers à dominante économique avec salaires plus élevés
Les quartiers du GPE peuvent être répartis en trois catégories : 18 quartiers sont à dominante économique, 26 à dominante résidentielle et 24 rassemblent autant d’emplois que d’habitants et sont dits équilibrés.
Avec un nombre d’emplois nettement supérieur à la population, les 18 quartiers à dominante économique se distinguent des autres quartiers par la présence de plus grands établissements et des salaires en moyenne plus élevés dans le secteur privé.
Ils se situent majoritairement sur la ligne 15 qui relie trois grands pôles économiques : La Défense, la Plaine Saint-Denis et Val de Fontenay. Ils sont aussi présents dans des zones économiques importantes situées en limite de la métropole, comme l’aéroport d’Orly et le marché d’intérêt national (MIN) de Rungis (ligne 14), Roissy (ligne 17), le plateau de Saclay, Guyancourt et Satory (ligne 18).
Dans les 26 quartiers plutôt résidentiels qui comptent davantage d’habitants que d’emplois, avec seulement 5 100 emplois en moyenne par quartier, les trois quarts des emplois relèvent de la sphère présentielle. Le secteur public est très implanté et les établissements sont plus petits. Les salaires versés dans le secteur privé y sont moins élevés. Ces quartiers bénéficient néanmoins d’un développement économique grâce à une dynamique de création d’établissements depuis 2010, à l’instar du quartier gare de Clamart.
Les 24 autres quartiers, dits équilibrés, se caractérisent par un tissu économique plus diversifié, proche de celui observé à l’échelle de la métropole. Ils accueillent en moyenne 16600 emplois et sont principalement localisés le long des lignes 14 et 15 Ouest.